Tout à coup, je vois venir à moi un tout petit enfant d'une grande beauté, vêtu d'un blanc brillant avec une jolie couronne sur la tête. Dès que ce petit enfant fut près de la sauvage, il lui dit: ~Bonjour, ma sœur, pourquoi pleurez-vous? Je viens vous consoler. ~ Je pleure parce que je voudrais savoir tout ce que mon Jésus a fait pour sauver le monde, pour que je fasse comme Lui sans rien manquer; puis ce que le monde a fait pour faire mourir mon Jésus-Christ; puis je voudrais avoir une maman; je n'ai personne. Ma sœur, dit alors le petit, dites-moi Frère, je suis votre bon Frère, je veille sur vous; nous avons une maman. Notre maman est partout avec ses enfants; aimez la bien cette bonne maman; elle est toujours avec celles qui se montrent ses enfants. Bientôt je vous mènerai voir notre maman (...) Aimez le silence et vous entendrez la voix du Dieu du ciel qui vous parlera au coeur; ne formez de liaison avec personne et Dieu sera votre tout.
Jésus vient tous les jours
Mon petit frère venait à peu près tous les jours. Nous conversions toujours sur la passion ou sur la vie cachée de Notre Seigneur Jésus-Christ. Si je tombais dans le sentier rempli de pierres, il arrivait aussitôt me relever; nous marchions en nous tenant par la main. (...) Mon Frère était de mon âge (il a toujours été de ma taille), ses cheveux étaient chatains clair et frisés....La première fois il était habillé de blanc, avec une couronne de roses blanches sur sa tête, mais il n'était pas toujours vêtu ainsi. Il ne vint avec une couronne que les trois premières fois; et quelquefois, il avait une robe bleue et une ceinture blanche, d'autres fois une robe rose argenté serré à la ceinture par un ruban en or. Jésus se révèle Je dois dire que mon bien aimé Frère, pendant plus de vingt ans m'a laissé ignorer qu'il était Jésus, et que moi j'avais tout bonnement et simplement cru qu'il était mon frère, comme lui-même me l'avait assuré.
La vraie sagesse
Mon aimable Frère me dit que la vraie sagesse est dans la connaissance de notre Créateur et dans l'amour de la croix pour l'amour de Dieu; qu'on doit aimer le Rédempteur pour Lui-même non tant pour ses dons, non tant pour le ciel des cieux qu'il donne par miséricorde à ses serviteurs.
Stigmates
Dès que je fus touchée par la main bénie de mon Frère de la manière que je viens de dire, j'éprouvais en ces parties de mon corps de grandes douleurs, surtout les vendredis, et quelquefois le sang coulait des plaies qui s'y formaient d'elles-mêmes sans laisser de traces. Ces plaies duraient environ trois heures, de deux heures après midi jusqu'à 4 heures et demie. Certains vendredis elles commençaient le jeudi soir et restaient ouvertes jusqu'au vendredi soir; des fois elles ont été ouvertes tout le temps du carême.
Mélanie quitte la maison pour travailler.
Dans l'année 1841, une femme de la montagne était venue chercher à Corps une enfant pour avoir soin d'une petite créature; et comme à cause de mon méchant caractère je donnais toujours des déplaisirs à ma chère mère, je fus aussitôt livrée à cette femme; et je partis sur le champ avec elle. En chemin, ma Maîtresse me demanda si je pourrais m'habituer dans sa maison isolée au milieu de la montagne, et sans ne jamais voir personne. Je lui répondis qu'avec Dieu, j'espérais ne pas m'ennuyer Après environ deux heures de marche, nous arrivâmes dans cette maison vraiment solitaire. La famille se composait de quatre personnes: la vieille mère, qui était venue me chercher, sa fille âgée de 2O à 25 ans, un fils d'une douzaine d'années, et le tout petit enfant dont, soit-disant, je devais avoir soin, et qui était l'enfant de la ville de ma Maîtresse; mais souvent on m'envoyait garder les vaches qui étaient nombreuses, et les faire paître.
Mélanie, en route vers sa demeure, rencontre son ange gardien. Une fois par mois, Mélanie allait rendre visite à ses parents. Un jour, dans le bois, elle hésita entre deux chemins. Elle pria la vierge. Elle entendit une voix très douce qui lui dit: ~Prenez le chemin de votre droite~. Étonnée, elle vit à côté d'elle un très gentil enfant mais plus grand qu'elle.
L'enfant lui dit: ~Je ne suis pas votre Frère, je votre Ange gardien, envoyé par votre Frère et par votre Maman pur vous protéger et pour vous montrer le bon chemin.~ Comme elle voulait le remercier, il avait disparu.
Pureté de l'Esprit.
Jésus lui fit comprendre que ~dans le clergé la pureté de l'esprit est la gardienne de la pureté du corps, qu'il n'y a pas de chasteté du corps, en l'absence de la constante pureté de l'esprit, et que l'esprit et les sens ne garderont pas leur pureté s'ils ne sont crucifiés avec Jésus-Christ.
Vision du purgatoire.
Un jour qu'elle gardait les vaches et qu'elle priait, elle se trouva tout à coup en face de son ange gardien qui lui dit: ~ Sœur venez, je vous ferai des âmes de Dieu qui l'aiment beaucoup, sans qu'elles puissent le voir, autrement que par une foi incomparablement plus vive et plus persuasive que celle des mortels, ni jouir de sa gloire, puisqu'elles sont tachées par des fautes vénielles et les restes des fautes plus graves non expiées pendant la vie. Quand pour elles vous offrirez au Père Éternel, au saint Nom de Jésus-Christ, le sang et les mérites de la Passion du Sauveur, leurs taches seront lavées, effacées, et, ornées elles voleront s'unir à leur Dieu.
Aussitôt, nous nous trouvâmes près du purgatoire dans les entrailles de la terre, et il me fit voir, observer les diverses peines dont souffrent ces saintes âmes. Quelle horreur! Quelle scène terrifiante que cette réunion de toutes sortes de peines, de tourments, ces flammes mêlées d'un feu liquide, sans compter la faim, la soif et les désirs qui tourmentent chaque âme selon ses taches! L'ange me fit observer plusieurs choses que je sais, mais que je ne sais pas expliquer. de langue, d'oreilles J'en donnerai un petit exemple: une personne avait-elle péché par les yeux, ses yeux étaient comme un foyer de feu liquide; avait-elle péché par les mains, ses mains étaient comme des torches ardentes et liquides; il faut remarquer que le feu ne subsiste que sur les taches et par les taches, qui sont le combustible alimentant ce terrible feu. La tache disparaissant, la place de cette tache étant purifiée, le feu s'éteint comme un éclair. On objectera peut-être que l'âme n'ayant pas de pieds, de mains, etc, étant un esprit, on ne voit pas comment elle peut souffrir dans ses pieds...C'est pourtant l'âme qui avait la sensation et qui la donnait au corps pendant sa vie terrestre: or l'âme ayant été dans tout le corps, dans toutes les parties du corps, condamnée au purgatoire, elle souffre dans ses parties qui ont prévariqué, de même que les trois puissances de l'âme souffriront chacune sa part de peine, ou auront chacune sa part de gloire.
Je ne vis pas deux âmes en qui les peines fussent semblables. Je ne pouvais plus supporter un spectacle si lamentable: je priais, priais pour toutes ces âmes saintes et résignées, que le Dieu des miséricordes voulut leur donner à toutes un sensible soulagement par la Passion et la mort de Jésus-Christ, et en délivrer soixante-douze pour l'amour de Marie, Vierge et mère, coopératrice de notre rédemption.
Purgatoire suite
Je vis l'Ange de Dieu ayant en main un calice rempli du très précieux sang de l'Agneau qui efface les péchés du monde: il le répandit sur ces ardentes flammes qui diminuèrent aussitôt de volume et d'intensité; puis sur les âmes qui attendaient la charité du sacrifice de la Messe et les prières, pénitences et sacrifices des chrétiens pour voler dans le sein de Dieu. (...) Je vis que ces âmes avaient été à peine sauvées des peines éternelles. Toutes les âmes n'étaient pas purifiées par le feu: j'en ai vu qui souffraient de langueur, d'accablement, de tristesse; non de tristesse d'être dans ce lieu de purgation, car ces âmes là, s'il leur était possible d'avoir une augmentation de peine, elles la désireraient afin de s'unir plus tôt à leur centre qui est Dieu. Toutes ces âmes ont la charité; elles savent qu'après leur purification, elles auront l'amour consommé et en jouiront pendant toute l'éternité. Si Dieu par impossible, faisait entrer, dans le ciel une âme avec des fautes vénielles, cette âme d'abord serait éblouie, incapable de supporter l'éclat de la lumière éternelle, à plus forte raison ne pourrait-elle se voir en face du Saint des Saints, de la Sainteté même pourquoi elle demanderait en grâce à son ange, de la conduire au purgatoire pour y laver jusqu'au dernier vestige de ses taches. Les miséricordes de Dieu sont éternelles.
Vision de Mélanie
Il y en avait qu'on menait en bande attaches les mains derrière le dos, on les conduisait sur une place pour les fusiller. Un jour, mes sens suspendus, mon intelligence avait vu le monde dans d'épaisses ténèbres, des incendies un peu partout, et j'entendais ces cris comme des cris de bêtes féroces: ~Vive l'anarchie à bas la calotte et les fanatiques! tuez, tuez; fusillez, poignardez, purgeons la terre! ~ On noyait des vieillards, des femmes et des enfants pour aller plus vite; le sang coulait, les maisons se fermaient, mais ces hommes altérés de sang enfonçaient, brisaient les portes et massacraient tous ceux qui tombaient sous leurs mains: beaucoup de prêtres, de religieux et de religieuses étaient mis à mort femmes étaient aussi cruelles sinon plus que ces hommes enragés. Cette œuvre, ce châtiment voulu par les mauvais chrétiens, avaient lieu, plus ou moins épouvantable, dans toutes les villes et dans tous les bourgs, et avaient commencé à la même heure, au signal donné par les chefs. Sous la dénomination de l'anarchie se cachait la secte infernale qui est dirigée par le premier révolté révolutionnaire, Lucifer. Les Églises étaient pillées, profanées qu'ils avaient fait de leurs frères se retournèrent et tirèrent sur leurs chefs. Les Communautés priaient; les humbles et les pauvres priaient, ce sont ces derniers qui furent exaucés, mais pas avant que fut complet le nombre des innocentes victimes. Cette vendange de la justice divine, où périrent un grand nombre de milliers de prêtres, dura deux ou trois jours. Les hommes de foi pratique, quoique en petit nombre, aidés par leurs anges gardiens, furent vainqueurs.
Faites connaître Notre-Dame de la Salette à travers votre foi!
«Je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, J'entrerai. »
Comment répondras-tu à l'invitation de Dieu ?