Messages des évangiles & formations liturgiques qui ont été offerts au Centre Notre-Dame de la Salette

Le combat spirituel

Sœur Faustine disait : « Mon royaume sur terre est ma vie dans l’âme humaine »

Le seul à recevoir l’haleine de vie de Dieu est l’être humain et non les autres espèces (Gn.2,12). Notre identité profonde de notre nature humaine, c’est d’être à l’image et à la ressemblance de Dieu. Image, c’est ce qu’on a en propre avec Dieu. Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité.

Quand on parle de dignité de la personne humaine, c’est parce que l’homme et la femme sont créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Ce que nous avons en commun avec Dieu : intelligence, capacité d’aimer, mission de dominer la création. (être gestionnaire et collaborateur de la création. Nous sommes les porte-paroles et les offrants de toute la création pour l’offrir à Dieu (être des liturges à la gloire de Dieu). Nous avons la capacité de penser, de raisonner, de réfléchir. On ne vit pas selon l’instinct comme les animaux. Nous sommes co-créateurs avec Dieu. Je ne suis pas un accident de parcours. Dieu m’a désiré de toute éternité en venant habiter dans mon âme. Il me désire pour une vie éternelle. Je suis appelé à la vie éternelle. L’être humain est le seul partenaire. Le chien meurt mais l’être humain est appelé à une alliance d’amour qui signifie l’éternité de l’engagement. Nous sommes appelés à entrer en contemplation avec Dieu. On ne s’est pas donné notre existence. La gloire de Dieu, c’est l’homme et la femme vivant nous dit St-Iréné. « L’homme et la femme sont dans le cœur de Dieu depuis le début et en dehors de cela, l’être humain n’a pas de sens » nous dit le pape Jean Paul II. L’homme ressemble plus à Dieu qu’à la nature. C’est en ce sens que le ps.62 dit : « Vous êtes des dieux » (Jn.10,34). Dans 2 Macchabées, on parle de l’immortalité de l’âme. Dans Sg.2,22 ;15,8, Dieu donne l’haleine de vie signifie en latin adorare (bouche à bouche). L’adoration se comprend par le face à face, il me redonne la vie. Notre âme aspire à retourner vers où ce qu’elle vient (retour à Dieu). L’adoration est en premier lieu naturel et devient surnaturel par la foi, l’espérance et la charité. Il faut une attitude d’écoute qui permet à l’homme de vivre avec son Créateur (adoration).

La chute des origines
Le Malin est un avorteur de l’éternité. Il s’attaque à la vulnérabilité, il sème la division. Il est sans amour. Il s’attaque aux 3 blancheurs : Eucharistie, Vierge Marie, le Pape. Le Malin dépersonnalise et Dieu personnalise.
A. Les formes d’attaque.
A. Semer le doute dans l’Esprit. Ne jamais dialoguer avec Lui.
B. Il se concentre sur la seule interdiction qu’il exagère. « C’est moi qui décide si c’est bien ou si c’est mal. »
C. Il nie la punition et les conséquences « il dit que le fait de désobéir à Dieu ne nous fera aucun tord ». Il dit de profiter à fond du moment présent pendant que je peux. Dieu est perçu comme un rival, ennemi de notre liberté. Désunis de Dieu, ils deviennent désunis en eux-mêmes. Nous sommes tous honteux par nos péchés. On a tous quelque chose qu’on ne veut pas que les autres sachent. Aujourd’hui, on nie Dieu car on a peur de se faire voir. (Jc.1,5-15). Les trois conséquences : ignorance, concupiscence et instabilité.
D. Il veut faire avorter notre mission d’enfant de Dieu. Si régulièrement, on fait ce qu’on sait mauvais, ces choses s’imprimeront en nous. Dieu place Adam face à sa liberté et son sens des responsabilités en lui refusant l’arbre de la connaissance. Autrefois, c’était la grâce qui était le vêtement d’Adam et Eve, ils pouvaient se regarder dans les yeux, il y avait une harmonie entre eux. Le péché a tout brisé. L’intelligence n’est plus ordonné à l’amour. On a eu alors la perte de la pureté, de la limpidité du cœur. (tache du péché originel). L’âme de nos premiers parents était l’icône de la sainte Trinité. Ils ont perdu la simplicité du cœur. Plutôt de se donner à la miséricorde de Dieu, ils se replieront sur eux-mêmes. Si Adam et Eve avaient reconnus leur péché, Dieu leur aurait pardonné mais ils s’envoyaient la balle.
E. La disharmonie : briser l’unité primordiale. La concupiscence de l’avoir, du pouvoir. Cf. Maria d’Agreda, la cité mystique, page 1624.
F. Dieu qui n’a pas de corps a voulu entrer dans son chef d’œuvre : l’homme. Il voit son Verbe s’incarner pour devenir pleinement humain. Il voulait connaître sa Création. S’il n’y aurait pas eu le péché, il se serait incarné tout de même mais sans les conséquences. A cause du péché, il est venu réparer. Dieu voulait se faire un peuple pour Lui en créant Adam et Eve. Pour s’enraciner, il fallait la Mère : la Vierge Marie. Elle était dans le plan de Dieu même si Adam et Eve n’auraient pas commis le péché.
G. Dieu crée les anges, ce sont des esprits purs. C’est comme un ordinateur tout programmé. Il a toutes les connaissances d’un coup (pas comme nous qui apprenons petit à petit). Ils ont aussi la liberté. Dieu les crée pour être totalement au service de son plan de création. En donnant son plan, Dieu va leur demander leur adhésion libre et amoureux. Ils possèdent trois choses : pleine liberté, pleine adhésion et pleine fidélité. Lucifer en se regardant (sa beauté, sa noblesse, son potentiel) s’érige lui-même comme sa propre norme. Il se replie sur lui-même au lieu de tout redonner à son Créateur. Sa lumière commence à s’assombrir. Dieu montre son rêve du Verbe fait chair, des êtres composés (esprits et chairs). Dieu demande d’adorer son Verbe. Lucifer répond : « Non serviam ». La noirceur l’envahit. Il s’organise pour contaminer d’autres anges et leur promet d’être leur Seigneur.
H. Pour le troisième niveau : Dieu leur montre la Mère (la Vierge Marie), chemin de l’Incarnation. Là, c’est le cri de la révolte, du rejet. Le Seigneur lui montre la femme de l’Apocalypse. Dieu lui dit : « Elle sera ta Reine). Suite à cela, c’est le combat de St-Michel. (p. 427, chapitre 9 de la Cité mystique).
I. Vient ensuite la revanche de Lucifer qui est dans le territoire de Dieu. Les êtres humains sont appelés à être enfants de Dieu. Le Verbe va entrer dans ce champ de bataille. Il faut obscurcir l’intelligence de l’être humain pour qu’il refuse le Sauveur. C’est le plan concerté.

B. Les tentations

Le terme utilisé par Matthieu dans la sixième demande du Notre Père, au sujet de l'expression « ne nous soumets pas », devrait être plutôt traduit: « ne nous permets pas d'entrer dans. . . » La demande serait « Ne nous permets pas d'entrer dans l'épreuve. » Car le mot grec peirasmos, comme le latin tentare, signifie « tester, mettre à l'épreuve, à: l'essai, sonder ». Ce même mot peut encore être traduit par « tenter ., Si l'on traduit « tentation » au lieu d'«épreuve », et que l'on prend « tentation » dans le sens de « conduire au mal », cela ne peut s'appliquer à Dieu. « que nul, quand il est tenté, ne dise: "Ma tenta¬tion vient de Dieu." Car Dieu en effet ne peut être tenté de faire le mal et ne tente personne. » Le démon nous tente, mais Dieu peut nous éprouver. Veillons à ce que l'épreuve ne nous conduise pas à la tenta¬tion de tomber dans le péché !
Ainsi, mettre à l'épreuve un homme, c'est sonder sa vertu. « Sa vertu peut être mise à l'essai ou éprouvée de deux manières, en suivant les exigences de la vertu humaine. Il est requis [demandé, exigé comme nécessaire] d'une part que l'oeuvre bonne soit accomplie d'une manière excellente et d'autre part que l'on se garde du mal. Ce qui est indiqué par le Psalmiste: "Évite le mal et fais le bien." La vertu de l'homme sera donc mise à l'épreuve tantôt du point de vue de l'excellence de son agir, tantôt du point de vue de son éloignement du mal. » « Si, en premier lieu, on vous éprouve pour savoir si vous êtes prompt à vous porter au bien, comme par exemple à jeûner, et si on vous trouve effectivement prompt au bien, ce sera le signe que votre vertu est grande. C'est de cette façon que Dieu éprouve parfois l'homme; ce n'est pas qu'il ignore sa vertu, mais il veut la faire connaître à tous et à tous la donner en exemple. ( St-Thomas)

Processus de la tentation
A. Nature et élément de la tentation
1. Le désir
La tentation est une sollicitation qui fait naître en nous une convoitise. Ce n’est pas nécessairement mauvais en soi.
2. Désir et tentation
Un désir détournant l’homme de ses propres finalités et de son identité profonde introduit en lui un désordre. « Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’attire et le leurre ; puis la convoitise, ayant conçu, enfante le péché, et le péché, une fois consommé, donne naissance à la mort. » (Jc.1,14-15).
3. Nature et désordre Malgré le péché originel, notre nature demeure bonne. De la disharmonie,introduite en notre nature par le péché de nos premiers parents, viennent les concupiscences. La concupiscence et les péchés capitaux sont les lieux où s’exerce notre complicité vis-à-vis de toute forme de tentation…

4. Nature et tentation
La tentation ne s'opère jamais sans notre nature humaine. Souvent, dans la tentation, les sollicitations et incitations vont passer par nos sens et notre imagination, réveillant ainsi le désir passionnel. Les pas¬sions seront plus ou moins fortes, selon l'attrait d'un bien et selon ce que nous sommes chacun. Du fait de la disharmonie, la tentation peut être présente en nous indépendamment du conditionnement extérieur, c'est-à-dire de sollicitations qui nous viennent de notre environnement et qui passent par nos sens. La tentation peut être présente en nous directement par notre imagination, ou celle-ci peut être nourrie par notre mémoire, notre histoire. Il peut revenir à notre imagination des images qui peuvent être perverses et qui pourront nous inciter, nous solliciter ou nourrir en nous des désirs et des actes mauvais. Il est cer¬tain que toute tentation s'opère avec le concours de notre psychologie (imaginaire, mémoires, passions). Les tentations sont souvent intensifiées, décuplées par notre imaginaire, et le consentement est souvent le résultat de notre dialogue avec les suggestions dans notre imagination.

B. Les 3 ennemis de l’âme
Les 3 ennemis : le monde, le diable et le « vieil homme ».
1. Le monde
Le monde, de son côté, nous tente de trois manières.
« Le monde nous tente, en premier lieu, par un désir excessif et immodéré des choses temporelles. "La cupidité" - dit l'Apôtre - "est la racine de tous les maux". »( St-Thomas) Celle-ci encombre le coeur et l'empêche de se tourner vers Dieu en prenant la première place: « Là où est ton trésor, là sera aussi ton coeur. » (Mt.6,19-21) Il est bon de méditer le passage du jeune homme riche dans l'Évangile (Mt.19,16-22) , qui fut empêché de suivre le Christ du fait de son grand attachement à ses biens et qui s'en retourna triste et anonyme.

« En second lieu, le monde nous tente par les frayeurs que nous ins¬pirent les persécuteurs et les tyrans. [...] "Tous ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus", écrit saint Paul, "souffriront persécution." Et à ce propos, le Seigneur a fait cette recommandation à ses dis¬ciples : "Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt Celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l'âme et le corps". »

En troisième lieu, le monde, sous l'influence de Satan, peut tenter par des hommes qui, étant de faux apôtres, détournent les chrétiens de la foi véritable, cela par de fausses doctrines . (2 Tim.4,3) « Il yen a qui n'ont aucun fond de pensée ni aucune ligne théologique, bonne ou mauvaise. Ils se livrent à toutes les doctrines et à tous les maîtres, dans l'idée qu'ils tireront de l'ensemble ce qu'il comporte de meilleur et de plus sûr. Ils ont réservé leur confiance à leurs propres personnes, c'est-à-dire à de mauvais juges de la vérité. Après cela, ils sont tournés et retournés dans toutes les directions par la vraisem¬blance des arguments, submergés et écrasés par toute espèce de dis¬cours et, après avoir changé de maître bien des fois, ils rejettent avec facilité comme poussière au vent bien des écrits. Alors ils finissent, les oreilles et l'esprit épuisés - quelle sottise! - par éprouver le même dégoût pour toutes les doctrines et par graver en eux comme un funeste prin¬cipe la dérision et le mépris pour notre foi elle-même. Ils la jugent dépourvue de solidité et de tout bon sens, car ils infèrent sottement de la personne de ceux qui parlent à la doctrine qu'ils exposent, comme celui qui, souffrant des yeux ou ayant perdu l'ouïe, accuserait le soleil ou la voix humaine, reprochant à celui-là d'être terne et sans éclat et à celle-ci d'être fausse et sans intensité. » (saint Grégoire de Nazianze).

2. Le diable
Le diable est plus difficile à discerner. Il peut passer par le monde, conditionnement extérieur, pour nous solliciter, mais il peut aussi nous tenter directement par notre conditionnement intérieur en sollicitant des images dans notre imagination. « Satan ne peut pas, sans l'imagination, susciter des pensées et les exposer à l'intelligence pour la tromper par un mensonge. » Il peut encore nous tenter en faisant remonter en nous des images à partir de tout un vécu emmagasiné dans nos mémoires, qu'il peut faire rejaillir et dont il peut se servir pour nous détourner de notre finalité. Le diable nous tentant directement par notre conditionnement intérieur, on pourrait croire que c'est seulement une tentation qui vient du « vieil homme ». Le diable peut réveiller en nous les concupiscences: nous inciter à l'orgueil, à la vanité, à vouloir paraître et aussi à une jouissance immédiate dans le plaisir de la chair. C'est pourquoi nous devons être attentifs, vigilants à la problématique des péchés capitaux (maladies spirituelles), à leur(s) cause(s) dans notre vie, parce que derrière les sollicitations de l'un ou l'autre de ces péchés peuvent se dissimuler « l'ombre » et l'action du diable.
« Le diable a mêlé cette loi [ du péché] à la nature humaine et a persuadé l'homme de transporter le désir de son âme de ce qui était permis à ce qui était défendu et de se tourner vers la transgression du commandement divin, laquelle lui fit perdre l'incorruptibilité qu'avait donnée la grâce. ), Cet ennemi, le diable, « nous tente très fortement et il nous faut lutter contre lui avec vigueur. » « Revêtez la panoplie de Dieu, afin de pouvoir tenir contre les manoeuvres du diable. Car notre lutte n'est pas contre la chair et le sang, mais contre les Principautés, contre les Pouvoirs, contre les Souverains de ce monde ténèbres, contre les Esprits pervers qui sont dans les régions célestes. » (Eph.6,11-12) « Aussi le diable est-il expressément appelé le ten¬tateur, comme le montrent ces paroles de saint Paul : "Pourvu que le ten¬tateur ne vous ait pas tentés". »

Dans ses tentations, le diable se montre consommé en ruse. Ainsi Grégoire de Nysse nous dit que le diable tente « faisant briller la grâce extérieure des apparences et, comme un charlatan, charmant notre goût par quelque plaisir des sens». « Semblable à un habile chef d'armée, occupé à assiéger une forteresse, il considère les points faibles de l'homme qu'il veut attaquer et fait alors porter l'effort de la tentation là où il constate que son adversaire est plus désarmé. » Thomas nous dit encore que le diable « tente les hommes, vainqueurs de leur chair, du côté des vices auxquels ils sont le plus enclins, comme la colère, l'orgueil et les autres maladies de l'esprit ». Saint Jean Cassien nous enseigne que si les pensées et les secrets de notre coeur échappent à la connaissance du diable, celui-ci pourtant peut y avoir accès par « les mouvements de l'homme extérieur » : « Supposons qu'ils [les démons] ont évoqué la gourmandise ; voient-ils le moine tourner curieusement les yeux du côté de la fenêtre, ou vers le soleil, ou encore se soucier de l'heure ils comprennent que le désir de la gourmandise a trouvé place en lui. »

Par l’excès, le diable veut rendre vulnérable, fragiliser la personne de manière à pouvoir la tenter plus encore et l'emprisonner dans ses filets. Par exemple, le jeûne est bon, peut rendre manifeste la promptitude d'une personne à se priver et à manifester ainsi son attachement au Seigneur. Mais pourtant l'excès de jeûne peut faire que cette personne se fragilise au détriment de la finalité ultime, la charité, au détriment de l'attention dans la prière, ainsi que de la patience dans la relation aux autres. . . C'est là que l'on voit la nécessité de la vertu dans l'ascèse. La vertu, c'est la mesure, tenir le juste milieu dans le respect de mon Je suis, dans le juste équilibre de ce qui convient pour moi. L'exercice de l'ascèse se fait dans la connaissance de soi, dans le discernement de ce qui convient. C'est la réalité de ce que nous sommes qui doit être la mesure de notre ascèse, sinon l'excès pourrait conduire à un mal plus grand, l'orgueil spirituel; alors qu'il en va tout autrement de la vie théologale qui souffre de toute mesure et de toute limitation. Jamais le démon ne nous poussera à l'excès dans la vie théo¬logale, mais bien plutôt il nous poussera à l'attiédissement jusqu'à la détruire. « Votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant circule, cherchant qui engloutir. Résistez-lui, solides dans la foi. »

Dans le processus de la tentation, le démon use d'une triple tactique.
En premier lieu, dans ses ruses, le diable fausse notre rapport à l'interdit: il appelle bien ce qui est mal, mal ce qui est bien. C'est pourquoi il ne propose pas à l'homme, au moment de la tentation, un ma! manifeste, mais un bien apparent. « Ainsi, au début, il ne détourne que légèrement l'homme de son orientation générale antérieure, mais suf¬fisamment pour ensuite l'amener plus facilement à pécher. À ce sujet, l'Apôtre écrit aux Corinthiens: "Satan lui-même se camoufle bien, lui, en ange de lumière". » Pareillement Jean Cassien enseigne :« L'enchaînement de nos pensées vient du diable lorsqu'il essaie de nous faire défaillir par la séduction des vices, ou encore par des pièges cachés; il déguise le mal en bien, avec une adresse fausse et très sub¬tile en se présentant à nous sous l'aspect d'un ange de lumière. »

En second lieu, par la séduction, le diable nous aveugle en relativisant ou en niant les conséquences des actes qu'il nous suggère. « Il arriva que l'intelligence, induite en erreur dans son désir du vrai bien, fut détournée vers ce qui n'est pas trompée par le promoteur et le conseiller du vice, elle se laissa persuader que le bien était tout l'opposé du bien. » En troisième lieu, après avoir amené l'homme à pécher, le diable l'enchaîne pour l'empêcher de se relever de ses fautes en l'enfermant dans la culpabilité, l'angoisse, l'amertume. Il peut aussi l'enfermer dans la négation des conséquences de ses actes. « Ainsi donc le démon fait deux choses : il trompe l'homme et il maintient l'homme trompé dans son péché. »

3. Le vieil homme
Toute tentation passe nécessairement par le vieil homme et le sollicite. La tentation provenant du conditionnement extérieur (le monde et le démon qui peut se servir du monde) nous atteindra nécessairement en sollicitant en nous le vieil homme. Tout comme toute tentation qui nous arrive directement du conditionnement intérieur, fût-elle du démon, passera inévitablement en nous par le vieil homme. Les tendances que nous portons en nous, les propensions à l'orgueil, la vanité et la chair sont toujours là, profondément enracinées dans notre nature blessée, pour nous détourner de ce qui nous finalise véritablement. Cela peut se faire indépendamment de tentations, de sollicitations qui nous viendraient du monde ou du démon. Tous les combats auxquels nous pouvons être confrontés s'opèrent dans notre personne, qui devient le théâtre dans lequel se vivent et se résolvent toutes les luttes et les guerres, et qui peuvent donner lieu à de grandes victoires sur nos ennemis. La chair (les concupiscences, le vieil homme) tente l'homme de deux manières : « D'abord elle l'aiguillonne et le pousse au mal par la recherche inces¬sante de ses délectations chamelles, occasions fréquentes de péché. Le fait de s'arrêter dans les délectations charnelles entraîne la négligence des choses spirituelles. "Chacun", dit saint Jacques, "est tenté par sa propre convoitise, qui l'entraîne et le séduit". »(cité par saint Thomas d’Aquin dans le « Notre Père ». « S'écartant de la considération du désir de l'Un et de l'Être, je veux dire Dieu, les hommes s'engagèrent dans la diversité et la multiplicité des désirs corporels.»

« En second lieu, la chair nous tente en nous détournant du bien. L'esprit, de lui-même, se délecterait toujours dans les biens spirituels, mais la chair rend l'esprit lourd et l'entrave. "Le corps, sujet à la corruption", dit la Sagesse "appesantit l'âme" ; et saint Paul écrivait aux Romains : "L'homme intérieur en moi se délecte dans la loi de Dieu; mais je vois dans mes membres une autre loi; cette loi-là lutte contre le loi de ma raison; elle me tient captif sous la loi du péché, qui est dans mes membres." Cette tentation de la chair est extrêmement forte, à cause de notre union intime à notre ennemie, la chair. "Aucune peste - dit Boèce n'est plus nuisible qu'un ennemi familier." Il faut donc veiller sur les assauts de notre chair. "Veillez et priez - dit Jésus - pour ne pas entrer en tentation". » « Celui qui ne sait pas aller sur la voie spirituelle ne prend pas garde aux pensées passionnées. Mais il passe tout son temps à s'occuper de la chair. Il s'adonne à la gourmandise, à la débauche, à la tristesse, à la colère, au ressentiment. Il enténèbre ainsi l'intelligence. Ou bien il abuse de l'ascèse; et il trouble la réflexion4. » « Notre puissance de désir n'est pas de nature telle qu'elle puisse en même temps servir les voluptés cor¬porelles et le mariage spirituels. »

Les types de tentations
Les types de tentations sont très larges :

1. Dans le monde politique : le milieu scolaire (drogues chez les jeunes, occultismes, etc.), la ville (violence, racisme, consommation à l’extrême), le milieu professionnel (trop travaillé au détriment de la famille), le pays ( injustices, pauvreté, culture de la mort.) En France, en 2005, 2 millions de femmes battues, dont la majorité le sont par leur propre mari. Tous les trois jours une femme meurt sous les coups de son conjoint, un mariage sur 2 aboutit à un divorce. En 2002: 11000 suicides et 160000 tentatives de suicide, en majorité des femmes (première cause de mort chez les jeunes de 20 à 35 ans). En 1997, mortalité annuelle imputable à l'alcool: 50000 décès, soit près de 10 % de la mortalité toutes causes confondues.

5 millions de somnifères consommés chaque jour.
On recense près de 50000 voyants et devins; 10 millions de Français les consultent plus ou moins régulièrement.

Et d'autres symptômes dans le monde :
Entre 30 et 70 millions d'avortements par an, soit 1 à 2 par seconde. À New York en 2005: 2000 morts dues à la drogue.
Un aumônier de prison, aux USA, rapporte que 10% des prisonniers dont il s'occupait, étaient satanistes, religion officiellement reconnue aux États-Unis.
On dépense de 1 à 2 millions de dollars par minute pour l'armement. Le communisme a fait 180 millions de morts dont 25 millions sous Staline.
La shoa a fait 6 millions de morts, soit un tiers du peuple juif.

La communauté internationale
Aujourd'hui on affirme que la politique ne peut se faire à l'échelle d'un seul pays, ce qui a pour conséquence que la politique de la France dépend et est conditionnée par celle de l'Europe qui, à son tour, dépend et est conditionnée par la politique mondiale. Au niveau international, il existe des accords dans les domaines de l'économie, de la recherche, de la justice et militaire. Les accords qui sont réalisés peuvent nous interroger sur qui gouverne notre monde, au nom de quelle vision de l'homme, de quelle idéologie. Lorsque, de la bouche de certains gouvernants, on entend parler de « nouvel ordre mondial )', de quoi s'agit-il ? Il est des idéologies qui conduisent à mettre en place des systèmes, desquels il est difficile de sortir et qui peuvent devenir tyranniques. Nous sommes plus que jamais en droit de nous interroger sur la politique de notre pays ou sur celle des grandes puissances de notre monde. Est-elle mesurée par le respect des personnes ? Respect sans lequel la paix n'est pas possible. Sans le respect des personnes, la politique conduit inéluctablement à l'injustice et à la division, à l'étiolement de l'ordre et à l'échec de ces systèmes. « Nous estimons qu'il est de notre devoir de vouer nos préoccupations et nos énergies à promouvoir ce bien commun univer¬sel. Mais la paix n'est qu'un mot vide de sens, si elle n'est pas fondée sur l'ordre dont nous avons, avec une fervente espérance, esquissé dans cette encyclique les lignes essentielles; ordre qui repose sur la vérité, se construit selon la justice, reçoit de la charité sa vie et sa plénitude, et enfin s'exprime efficacement dans la liberté1. » « La paix sur la terre, objet du profond désir de l'humanité de tous les temps, ne peut se fonder ni s'affermir que dans le respect absolu de l'ordre établi par Dieu. »

« "Péché" et "structure de péché" sont des catégories que l'on n'applique pas souvent à la situation du monde contemporain. Cependant, on n'arrive pas facilement à comprendre en profondeur la réalité telle qu'elle apparaît à nos yeux sans désigner la racine des maux qui nous affectent [...]. L'interdépendance doit se transformer en solidarité, fondée sur le principe que les biens de la création sont destinés à tous: ce que l'industrie humaine produit par la transformation des matières premières, avec l'apport du travail, doit servir également au bien de tous. Dépassant les impérialismes de tout genre et la volonté de préserver leur hégémonie, les nations les plus puissantes et les plus riches doivent avoir conscience de leur responsabilité morale à l'égard des autres, afin que s'instaure un véritable système international régi par le principe de l'égalité de tous les peuples et par le respect indispensable de leurs légitimes différences. Les pays économiquement les plus faibles, ou restant aux limites de la survie, doivent être mis en mesure, avec l'assistance des autres peuples et de la communauté internatio¬nale, de donner, eux aussi, une contribution au bien commun grâce aux trésors de leur humanité et de leur culture, qui autrement seraient perdus à jamais.

La tentation ultime : mettre Dieu en dehors de la personne humaine, nier la dimension spirituelle de l’être humain au profit du matérialisme.
Dans nos pays capitalistes, matérialistes, pour beaucoup le consumérisme ne suffit plus. Quand le non-sens n'aboutit pas à des prises de drogue voire au suicide, il peut conduire un grand nombre à compen¬ser leur soif d'absolu dans des religiosités, des superstitions, des techniques de méditation... Lorsque des personnes font appel à des pratiques divinatoires, à la magie, à l'occultisme, à la sorcellerie, il y a là une perversion de l'attitude religieuse qui conduit en certains cas à l'orgueil spirituel. Dans ces pratiques on glisse dans la spirale du pouvoir, du désir de maîtriser le temps et l'avenir, d'exercer une influence sur les autres. Ces pratiques font entrer dans la dépendance au démon et dans le culte plus ou moins volontaire de celui-ci. La religiosité est ce terreau dans lequel peut naître un sentiment d'appartenance à un groupe, qui peut être ou devenir une secte. Le gourou utilise les faiblesses de l'homme et ses aspirations les plus profondes pour exercer ses pouvoirs de manipulation sur le groupe et chacun de ses membres. Il mettra tout en oeuvre pour que les membres de la secte entrent dans la dépendance aliénante à l'égard du groupe, ainsi qu'à l'égard de lui-même. De manière dangereuse il s'identifiera à Dieu, empêchant les membres du groupe d'agir sans son assentiment. On voit ici que la soif de spirituel en l'homme peut être récupérée par des manipulateurs. Le pouvoir du gourou et la sub¬sistance de la secte se font au détriment du développement de la personne, de sa liberté et de son respect. L'autorité du gourou s'apparente non plus à un service mais à un pouvoir, à de la manipulation. Le groupe qui souvent se veut une famille, en est en fait une caricature. Il est un milieu qui loin de favoriser croissance et épanouissement est déstructurant et aliénant.
Pour d'autres, la soif de spirituel et leurs pratiques sont empreintes de confusions, de superstitions, de caricatures de Dieu.

Prière d’un pasteur
Un Pasteur qui a du « guts » (de l'audace) !
Peut-être que vous aimerez lire cette prière faite au Kansas à l'ouverture de la session à la Kansas House of Representatives. Il semblerait que la prière dérange encore certaines personnes. Quand le pasteur Joe Wright a été demandé pour dire la prière d'ouverture de la session au Sénat du Kansas, tout le monde s'attendait à une prière ordinaire; mais voici ce qu'ils ont entendu :
✔ - Seigneur, nous venons vers toi aujourd'hui pour te demander pardon et pour te demander de nous guider.
✔- Nous savons que ta Parole nous dit : « Malheur à ceux qui appellent bien ce qui est mal » et c'est exactement ce que nous avons fait.
✔- Nous avons perdu notre équilibre spirituel et nous avons renversé nos valeurs.
✔- Nous avons exploité le pauvre et nous appelons cela « la loterie ».
✔- Nous avons récompensé la paresse et nous avons appelé cela « l'aide sociale ».
✔- Nous avons tué nos enfants pas encore nés et nous avons appelé ça « le libre choix ».
✔- Nous avons abattu des avorteurs et nous avons appelé ça « la justice ».
✔- Nous avons négligé de discipliner nos enfants et nous avons appelé ça « développer leur estime de soi ».
✔- Nous avons abusé du pouvoir et nous avons appelé ça « la politique ».
✔- Nous avons convoité les biens de nos voisins et nous avons appelé ça «avoir de l'ambition ».
✔- Nous avons pollué les ondes radio et télé avec la grossièreté et la pornographie et nous avons appelé ça «liberté d'expression ».
✔- Nous avons ridiculisé les valeurs établies depuis longtemps de nos ancêtres et avons appelé ça «les Lumières»
'O' Dieu, sonde notre cœur; purifie-nous et libère-nous de nos péchés. Amen!

2. Dans la vie chrétienne
a. dans l’ascèse.
L'ascèse est un des moyens qui, avec les vertus théologales, permet de ne pas tomber dans les péchés capitaux et qui permet aussi d'en sortir. L'ascétisme est un bien pour notre vie spirituelle, il est coopération à l'oeuvre de la grâce en nous. Pourtant, il peut y avoir tentation lorsque ce moyen devient, pour le croyant, la finalité. L'ascétisme nous permet d'acquérir toujours davantage la liberté par rapport à tout ce qui nous diminue dans notre humanité, tout ce qui peut aller à l'encontre de l'union à Dieu et des moeurs divines. En aucun cas l'ascèse ne doit nous détourner de cette finalité, ou encore des véritables moyens de croissance ordonnés à la vie théologale. L'ascèse est un moyen qui permet de donner à Dieu la première place dans notre existence et de l'y garder fidèlement.

L'ascèse peut devenir une pierre d'achoppement. Elle peut susciter en certains de l'orgueil spirituel, lorsqu'elle devient la mesure de la vie spirituelle, lorsque la volonté ascétique est ramenée à l'efficacité. On n'obtient pas le salut de notre âme par l'ascèse, mais celle-ci doit être au service et tout ordonnée au salut de l'âme. De manière à permettre que l'ascèse, dans notre vie, soit toujours un moyen qui aide à la conversion, au développement et à la croissance de la vie spirituelle, il conviendra que son vécu soit vérifié dans un accompagnement spirituel. Il est certain que si le démon ne peut nous attaquer par nos faiblesses, il ne se gênera pas, par notre générosité, à nous pousser à l’excès dans les jeûnes et les veilles, de manière à nous fragiliser…

b. Dans l’Eglise
Dans l'Église, une autre grande tentation peut nous guetter, c'est la séduction par des doctrines, des idéologies qui peuvent étioler en nous la foi véritable, la confiance, et la fidélité à l'enseignement actuel de l'Eglise et à la Tradition. Tout au long de son histoire, l'Eglise a vu fleurir des doctrines comme autant de théories et de modes; on peut le constater encore aujourd'hui. Nous devons être fidèles aux vérités révélées, ainsi qu'aux dogmes qui s'enracinent dans la Parole de Dieu. La Parole de Dieu et les véri¬tés révélées mises en lumière tout au long de l'histoire de l'Église sont pour nous de véritables points d'appui. Elles sont pour nous le Rocher sur lequel nous construisons notre vie chrétienne et notre humanité. Il est important de bien comprendre que dans l'Église, qui est un lieu de croissance et de liberté, il y a une recherche de vérité qui peut donner lieu à des opinions qui pourront en leur temps éclairer la réflexion et le jugement de l'Église ou être remises en question. L'opinion n'est pas une suspicion ou une idéologie qui consisterait à faire de notre idée un absolu ou le tout de la Révélation. La suspicion, c'est cette manière de faire,ou de parler qui peut nous rendre alliés du diable, lequel pour tromper Eve, la séduit et la tente en introduisant le doute et la suspicion dans les certitudes d'Ève reçues du Créateur.

Tout au long de son histoire, l'Église a été confrontée à des hérésies qui ont pu tromper et détourner des chrétiens de la foi véritable. ' « C'est par des chuchotements malveillants que le Serpent a expulsé Eve du paradis. Celui qui parle contre son prochain lui est donc semblable, car il perd l'âme de celui qui écoute, et il ne sauve pas la sienne. » On peut aussi être tenté aujourd'hui de vouloir, au nom de la modernité, rapprocher l'enseignement éthique de l'Église des idéologies véhiculées dans nos sociétés capitalistes. On peut avoir la tentation de banaliser l'avortement, l'euthanasie, les questions bioéthiques, l'homosexualité en agitant de bonnes intentions. On peut être tenté de ne plus dénoncer ces actes, au risque de s'en faire les complices. Dans l'Église, le relativisme conduit à la perte des repères, ce qui revient à appeler bien ce qui est mal et mal ce qui est bien.

c. Le ministère
Tout ceux à qui sont confiés des ministères dans l'Église, peuvent être exposés à des tentations dans l'exercice de leur mission. La vérité en Dieu, avec les autres et nous-mêmes, nous invite à regarder si nous n'utilisons pas le ministère qui nous est confié à des fins personnelles. Nous devons être vigilants à ce que nos dons et charismes qui nous sont donnés ne se transforment pas en possession, en pouvoir. Une autre difficulté, voire tentation, peut être dans notre manière de vivre notre mission, de faire écran entre les hommes et le Seigneur, de ne plus être le serviteur relatif au Bien-Aimé, de ne plus être celui qui diminue pour laisser grandir dans les autres Celui qui est la raison d'être de notre mission. Certains, par leur ministère, sont mis plus en avant, comme par la prédication. Leur ministère ne les élève pas au-dessus des autres. Le prédicateur qui n'est pas humble, pauvre, homme de prière, sera facilement sensible aux flatteries de l'auditoire, avec le risque de devenir dépendant de ces flatteries et de se prendre pour une star. Quant à lui, l'auditoire risque d'aduler un prédicateur, au détriment de tout ce que pourraient apporter d'autres enseignants plus modestes. Beaucoup de prédicateurs, d'évangélisateurs peuvent jouer sur la séduction, bien souvent étant devenus dépendants d'une image et du succès, au risque de jouer un personnage et de ne plus être instruments de Dieu. Dans d'autres domaines que la prédication, les prêtres, de par la grâce de leur sacerdoce, ne sont pas exempts de tentations et de combats spirituels. Bien au contraire, ils seront attaqués sur leur vocation, et bien souvent l'imprudence et leurs conditions de vie seront autant de prises pour le démon. Il arrive que des prêtres soient amenés à souffrir de ne pas voir la fécondité de leur ministère.

c. Dans la vie fraternelle
La vie commune est ce lieu dans lequel se révèlent notre personnalité, nos qualités, ainsi que nos pauvretés, nos fragilités, nos blessures. Elle peut être ce lieu où l'on grandit, dans lequel on vit des luttes, et parfois dans lequel on fuit ou que l'on fuit. Mais la vie commune, parce qu'elle est un lieu de fécondité et de croissance, est un lieu où le démon s'efforcera d'introduire la discorde et la division.

St Philippe de Néri
« Déjà midi sonne à l'église, c'est la dernière personne que Philippe de Néri confessera avant la messe. D'ailleurs, cette dernière confession est rapide, il connaît bien sa pénitente, une commère qui ne peut s'empêcher de répandre ragots et rumeurs. Encore une fois il l'absout, mais il donne à la bavarde une pénitence bien surprenante.
- Ma fille, vous irez plumer une poule en haut de la colline du Capitole. La femme s'étonne. - Faites, et revenez me voir.
Philippe se précipite pour troquer son étole de confession contre la chasuble. Il rie encore du beau tour qu'il vient de jouer à la commère à la langue trop bien pendue. Quand elle reviendra, il lui demandera d'aller récupérer les plumes de la poule. Peut-être comprendra-t-elle enfin les conséquences des paroles insidieuses qu'elle sème à tous vents. 

d. Dans les persécutions
Les chrétiens peuvent subir d'autres épreuves et tentations dans notre monde, à cause des persécutions pour le Nom de Jésus. C'est dans ces circonstances que l'on voit toute la haine et le déchaînement du démon sur les amis de Dieu. Le Seigneur assiste et rend forts tout ceux qui lui sont fidèles. La fidélité est la manifestation de la victoire, la Croix est notre trophée, le don de notre vie dans l'amour est semence d'éternité. Sans aller jusqu'à verser notre sang, les persécutions au quotidien peuvent parfois être insidieuses, ce qui peut être le cas pour des collégiens, des lycéens, pour des parents et dans la vie professionnelle, etc. Face à ceux qui nous persécutent, plutôt que de baisser la tête et de rougir, dans un profond élan d'amour, nous pouvons puiser force et paix en nous tournant vers Dieu. Notre force et notre amour peuvent amener à Jésus ceux qui, hier, nous persécutaient. « Ne crains pas ce que tu vas souffrir; voici que le Diable va jeter quelques-uns d'entre vous en prison pour que vous soyez mis à l'épreuve, et vous aurez une affliction de dix jours. Montre-toi fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. ,> (Ap.2,10)

Les noms des démons
Le Tentateur
Mt 4,3 ; 1 Th 3,5 « Je craignais que le tentateur ne vous eût tenté et que notre labeur ne fût devenu vain! »
Le Diable ( diviseur )
Sg 2, 24 « C'est par l'envie du diable que la mort est entrée dan le monde. » 1 Jn 3, 8 « Celui qui commet le péché est du diable, parce que 1 diable pèche dès le commencement. » Jn 13, 2 « Au cours d'un repas, alors que déjà le diable avait mis al cceur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de le livrer [. . .] He 2,14; Mt 4,1-11.
Le Démon (gr: daimôn: esprit)
Tb 6, 8; Tb 8, 3. Ps 106, 37 « Ils sacrifièrent leurs fils et leurs filles aux démons.
Satan (hb. Sathan: adversaire)
Mt 4, 10 « Alors Jésus lui dit: Va-t-en, Satan! » Ap 2, 13 « Je sais où tu habites, là où est le trône de Satan. » Ap 2, 24 « Ceux-là [ . . . ] n'ont pas connu les profondeurs de Satan, comme ils disent. » Mt 16, 23 « Jésus, se retournant, dit à Pierre: Va-t-en, arrière de moi, Satan! » Ac 5,3.

Ange de Satan
2 Co 12, 7 « Il m'a été mis une écharde en la chair, un ange de Satan pour me souffleter. »
L’accusateur
Ap 12,10-11 « [...] il a été jeté, l'Accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. »
Le Séducteur
Gn 3,13 ; Rm 7,11 ; Ap 12,9 « Le séducteur du monde entier. » Ap 20,8 « Satan [...] s'en ira séduire les nations des quatre coins de la terre. »
Il est rusé
Gn 3, 1 « Le serpent était le plus rusé de toutes les bêtes des champs. »
Il se déguise
2 Co 11, 13-14 « Satan lui-même se déguise bien en ange de lumière », ce même ange de lumière que la tradition de l'Eglise appelle « Lucifer ».
Ep 6, 11 « mana:uvres du diable » ; 1 Tm 3, 7; 1 Tm 6, 9 ; Ap 13,11.
Le Prince de ce monde
Jn 12,31 « Maintenant le Prince de ce monde va être jeté dehors »; Jn 14, 30;Jn 16,11.
Béelzéboul
Le prince des démons (divinité phénicienne). Cf. Mt 12,24.
Le Menteur
Jn 8,44 « Il est menteur et père du mensonge. »
Il est homicide
ln 8, 44 « Il était homicide dès le commencement » ; He 2, 14 ; Tb 3, 8: Asmodée, celui qui fait péri7:
Le Mauvais
1 n 17, 15 « le ne te prie pas de les retirer du monde mais de les garder du Mauvais. » 1 ln 5,18-19.
L’Antichrist
1 ln 2, 18 « Mes petits enfants, c'est la dernière heure, et comme vous avez appris qu'un Antichrist vient, ainsi maintenant beaucoup d'antichrists ont paru » ; 1 ln 2,22.
Béliar ( ou Bélial)
Mot hébreu qui exprime la méchanceté. 2 Co 6, 15 « C21telle entente entre le Christ et Béliar ? »
Le Serpent
Gn 3, 1ss; Ap 12, 9 « l'antique Serpent ».
Le Dragon
Ap 12, 3ss « un grand Dragon rouge feu, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes; et sa queue traîne le tiers des étoiles du ciel. Et il les jeta sur la terre. »
Comme un lion
1 p 5, 8 « Votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant circule, cherchant qui engloutir. »
La Bête
Ap 13 et 17. « Le mal qui est dans le monde est l'occasion et l'effet d'une inter¬vention, en nous-mêmes et dans notre société, d'un obscur agent ennemi, le Démon. Le mal n'est pas seulement une déficience, mais un être vivant, spirituel, perverti et pervertisseur. Terrible réalité. Mystérieuse et effrayante. Il sort du cadre de l'enseignement biblique et ecclésiastique celui qui se refuse à le reconnaître comme existant, ou plutôt, celui qui en fait un principe à part, ne tirant pas même, comme toute créature, son origine de Dieu, ou bien celui qui l'explique comme une pseudo-réalité, une personnification conceptuelle et imaginaire des causes inconnues de nos maux [...]. Le Démon est l'ennemi numéro un, c'est le Tentateur par excellence. Nous savons que cet être obscur et troublant existe encore [ . . . ] » (Paul VI, 15 novembre 1972)

Les tentations de Jésus au désert
Le désert, c’est le lieu où Dieu nous parle. C’est le lieu aussi du dépouillement, de la confrontation, de l’épreuve de la tentation. Par son baptême, Jésus prend sur lui le péché de l’humanité. Il devient l’Agneau de Dieu qui porte le péché du monde. Le diable commence à tenter par des péchés légers qui finiront par être graves. Doute (ne jamais entrer en dialogue avec cela). Le catéchisme, ce sont nos munitions. Lorsqu’il est susceptible d’être vulnérable, le diable vient le détourner de son Père. Il demande à Jésus de faire appel à la magie. Devant toute tentation, la Parole de Dieu est le remède. Quand j’ai une tentation, il faut que j’envoie Jésus répondre à Satan à ma place, ce dernier quitte alors rapidement la place.

Il y a trois instincts de fond : pouvoir, plaisir et avoir. De là, sortent les 7 péchés capitaux.
Pouvoir : préposés aux plaisirs ou appétit de la gourmandise (ce qui touche les sens, les évasions)
Amour de l’argent Ceux qui provoquent à la gloire humaine.
De ces trois sortent les autres péchés (3 généraux) puis les autres sont les soldats (péchés capitaux). Jésus est notre secours dans les tentations. Il est notre sauvegarde, notre exemple. Il est celui qui nous inspire confiance en la miséricorde du Père.

LE NECESSAIRE DISCERNEMENT
Le discernement des esprits consiste, dans notre vie chrétienne, à passer au crible les inspirations diverses qui nous meuvent, afin de voir quelle en est leur origine. Or, ces inspirations peuvent venir de nous-mêmes, c'est-à-dire de l'homme nouveau qui nous pousse vers le bien, ou du « vieil homme » qui nous entraîne au mal. Elles peuvent venir du monde, lequel désigne ici l'ensemble des hommes dont l'esprit est opposé à l'Esprit du Christ et qui sont les esclaves de la triple convoi¬tise dont parle saint Jeans. Par ses fausses maximes, ses plaisirs mau¬vais et ses exemples pervers, il agit sur nous pour nous porter au mal. Ces inspirations peuvent venir aussi des esprits mauvais, les démons) qui nous sollicitent également au mal, ou des bons anges qui au contraire nous portent au bien. Enfin, elles peuvent avoir pour origine Dieu qui, par son Esprit, nous pousse évidemment à agir aussi dans le sens du bien. Discerner les esprits, c'est donc chercher à distinguer ce qui relève des mouvements de notre nature humaine de ce qui est inspiration du bon Esprit ou encore de ce qui est mauvais. « Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s'ils sont de Dieu ; car beaucoup de faux prophètes se sont répandus dans le monde, »

1. Le diagnostic
Dans tout ce qui touche notre vie, notre agir, il nous faut discerner en premier lieu les causes d'un mal qui trouvent leur origine dans l'homme: causes éthiques, causes psychologiques, causes organiques. Après avoir discerné cela, il faut voir aussi ce qui est sous la mouvance de Dieu ou encore l'influence du démon. Le discernement des maux, qui affectent les personnes, doit se faire dans un profond réalisme humain et spirituel, dans la prise en compte du conditionnement inté¬rieur et extérieur de la personne, ainsi que de la situation actuelle de celle-ci et de son histoire personnelle. Ce discernement permettra d'approprier les solutions qui correspondront au plus près du besoin.

Exemple de différentes causes qui peuvent être envisagées face à un mal
La tristesse persistante. Elle peut être le signe d'une culpabilité pécheresse ( cause éthique) , d'une dépression ( cause psychologique) , d'une pathologie neurologique (cause organique), d'une nuit de la foi (cause divine) ou de tentations (cause diabolique).
Cause éthique : susciter chez la personne la conversion, la réconciliation avec Dieu. La personne recherche souvent un sens à sa vie.
Cause psychologique : aider la personne à se structurer, à devenir elle-même. Ne pas avoir peur dans ces cas de référer à un psychologue. Après avoir aidé la personne à accueillir la solution comme un bien pour elle, on s'efforcera donc de faire appel à un psyothérapeute ou psychiatre qui soit compétent et respectueux de la personne dans toutes ses dimensions, y compris religieuse. Bien des maladie sont dus au manque de sens, de finalité dans notre vie. La finalité ultime qu'est Dieu est une source de bonheur pour notre vie et nous permet d'assumer bien des difficultés. Il est important de croire que Dieu peut nous faire passer de la mort la vie. L'action de Dieu peut être un remède, un baume sur les blessures d'une personne accompagnée, à l'occasion de la relecture de son vécu où l'on appelle la « pâque », le passage de Dieu sur son histoire. On peut disposer celui que l'on accompagne à accueillir pardon de Dieu. Celui-ci est source de libération et de guérison des conséquences du péché, qui peuvent trouver des complicités avec les blessures. Cette démarche favorisera la disposition à pardonner à ceux qui ont fait du mal, qui ont blessé. Elle favorisera encore la capacité à pardonner à soi-même, à s'accueillir d'une manière nouvelle, à se lire miséricorde.

Cause organique :
À l'encontre des difficultés qu'une personne peut rencontrer, il sera parfois nécessaire de faire appel à la médecine. Un bilan médical apportera un éclairage à notre discernement afin de ne rien négliger, à l'exemple de cette personne qui peut manifester de la fatigue qu'explique une déficience physiologique, sans pour autant que cela soit de la paresse. Des changements d'humeur soudains s'expliqueront parfois par une anémie, une déficience thyroïdienne ou par l'apparition et le développement d'une maladie dans l'organisme, ou encore par les effets secondaires d'un traitement lourd, voire les effets d'un traitement inadapté, etc. La complexité de la personne doit nous rendre vigilants et attentifs à toutes les parties qui la composent dont son corps. « Il en est parmi les moines que l'humidité de leur cellule, leurs jeûnes immo¬dérés, le dégoût de la solitude, une lecture trop prolongée [ . . . ] font tomber dans la mélancolie, et ils ont besoin des remèdes d'Hippocrate plutôt que de notre avis. »
Dans le discernement des difficultés d'une personne nous devons prendre en compte l'influence et les effets secondaires dans l'organisme des prises de médicaments, voire de drogue, et leur influence sur le psychisme. Ceux-ci peuvent conditionner le comportement éthique ainsi que la vie spirituelle, ils peuvent contribuer à favoriser des fragilités que le démon pourra exploiter.

Cause divine : il faut référer ici aux demeures de sainte Thérèse d’Avila ou encore à St-Jean de la Croix. ( voie purgative, illuminative et unitive) C’est là qu’intervient un accompagnateur spirituel qui possède les connaissances requises pour guider la personne. Donc important de guider une personne vers un accompagnateur spirituel.

Cause démoniaque :
« Méfiez-vous des faux prophètes, qui viennent vers vous vêtus en brebis, mais qui au-dedans sont des loups rapaces. C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Est-ce qu'aux épines on récolte des raisins, ou aux chardons des figues ? Ainsi, tout bon arbre fait de bons fruits, mais l'arbre pourri fait de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un arbre pourri porter de bons fruits. Tout arbre qui ne fait pas de bon fruit est coupé et jeté au feu. Ainsi donc, c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » Le but et l'action du diable sont une oeuvre de destruction. En effet son action consiste toujours à diminuer la dignité de la personne en la détournant de tout ce qui peut la finaliser profondément, il entrave l'oeuvre de construction en elle, il détourne les hommes du bien. D'une manière ultime le diable veut détourner l'enfant de Dieu de son Créa¬teur et supprimer en lui toute forme de fécondité. On peut voir que le diable, par chacune de ses oeuvres et leurs « fruits », s'en prend à cha¬cune des dimensions de la personne dans son aversion pour elle. Il singe et caricature l'oeuvre divine, il parodie la grande liturgie et les symboles chrétiens, toute forme d'expression d'amour à l'égard de Dieu, par un culte qui lui est dédié.

De l'oeuvre du diable, fruit de son action dans les hommes, décou¬lent des fruits de mort. Il en résulte l'absence de toute fécondité. C'est pourquoi il nous faut être vigilants à discerner les fruits de notre vie : s'il y a en nous croissance et fécondité, si nous demeurons dans une dynamique de conversion, ce qui au contraire peut nous freiner, nous arrêter, nous entraver, quelle en est la cause ? « Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s'ils sont de Dieu. » Les fruits qui découlent de l'oeuvre du diable sont nécessairement mauvais pour la personne humaine et son développement. Ils sont ces inclinations et enchaînements aux oeuvres de la chair, aux péchés capi-taux ; ils sont violence, désirs de mort, de suicide, négation de Dieu, idolâtrie, angoisse, oppression, culpabilité, désespoir, aliénation, jalou¬sie, suspicion, mensonge, obscurantisme, haine, murmure; ils sont caricatures, parodies de tous les dons ou charismes que Dieu peut nous donner. . .

Les oeuvres et les fruits de l'action du diable peuvent apparaître au travers de tout ce qu'est notre société, mais ils s'enracinent au plus pro¬fond de l'homme. C'est pourquoi il nous faut être attentifs aux moeurs, à l'agir de l'homme, à tout ce qu'il est, tout ce qui va à l'encontre des vertus, des véritables finalités humaines. « Engeance de vipères, com¬ment pouvez-vous dire de bonnes choses, mauvais que vous êtes ? Car c'est du trop-plein du coeur que la bouche parle. »

« Depuis la transgression du commandement et l'expulsion du paradis, l'homme est enchaîné de deux manières et par deux genres de liens. Les uns ont rapport à cette vie, aux affaires qu'elle implique, à l'amour pour le monde, pour les plaisirs charnels et les passions, pour la richesse et la gloire, les biens, la femme et les enfants, les parents, la patrie, les lieux, les vêtements, bref, pour toutes les choses visibles, desquelles la parole de Dieu lui prescrit de se détacher par un libre choix, car chacun est enchaîné à toutes les choses visibles parce qu'il le veut. De la sorte, s'étant détaché et libéré de tout cela, il pourra garder parfaitement le commandement. D'autre part, dans le secret, l'âme humaine est entourée, enclose, emmurée et liée dans les chaînes des ténèbres par les esprits de malice, et elle ne peut pas aimer le Seigneur comme elle le voudrait, ni croire comme elle le voudrait, ni prier comme elle le voudrait. De tous côtés, dans le monde visible et dans le monde invisible, nous rencontrons de l'opposition, depuis la transgression du premier homme. »

Conséquences de l'emprise du diable
La non-conversion, des comportements pervers, des liens entrete¬nus dans notre vie peuvent être comme autant de portes ouvertes qui créent un lien avec le démon et favorisent son emprise. Alors le démon s'efforcera d'intensifier toujours davantage sa domination en nous enfermant dans ses filets.
L'emprise du diable comprend des degrés dans son intensité, sur les personnes comme sur les choses, ce que nous précisent les mots suivants dont il nous faut définir la réalité du mal et la sémiologie qu'ils recouvrent: tentation, obsession, vexation, infestation, possession.
- Tentation: il faut rappeler que Satan est en mesure d'interférer dans la vie d'un homme au moyen de la tentation pour l'induire au mal et l'y enfermer. Par la tentation il essaye de semer le trouble en l'âme.
- Obsession : le démon par son action influence principalement l'imagination pour communiquer quelque chose de ses sentiments infernaux. La personne devient obnubilée et tourmentée par des pensées suggestives à l'égard de vices, ou par des impulsions qui peuvent la jeter dans un état de prostration, de tristesse, de désespoir, de tentation de mort et de négation et rejet de Dieu.
- Vexation diabolique: l'action du démon consiste à exercer une influence néfaste sur le corps ainsi que sur l'environnement de la personne, afin de la tourmenter et de la conduire au désespoir en la faisant douter de la fidélité de Dieu pour elle. La vexation peut aussi atteindre la personne par une maladie ou une succession de complica¬tions de santé, elle peut porter sur les relations qui se dégradent et se compliquent soudainement. Dans la vie des saints, il n'est pas rare que la vexation prenne aussi la forme de coups, de tourments de toutes sortes afin d'engendrer en eux la peur. Les vexations sont l'expression de la colère du démon qui a en haine ceux qui sont tournés vers Dieu et font Sa volonté.
- Infèstation : conséquence de l'influence du démon qui se manifeste par des bruits dans des lieux et maisons, qui remue, transporte, renverse et parfois brise certains objets. Il peut infester jusqu'à des animaux. L'infestation peut se manifester aussi dans la dégradation d'une situation matérielle, professionnelle, économique. L'infestation peut être une forme de vexation à l'égard de personnes droites et/ou croyantes, elle peut être aussi la conséquence de liens dus à des pratiques divinatoires et de magie.
- Possession diabolique : emprise du démon qui aliène la volonté et altère le jugement d'une personne. La possession rend dépendant, esclave du démon. Le démon n'agit plus de l'extérieur mais de l'intérieur. Il fait parler ou agir sa victime comme il le veut, sans qu'elle puisse résister. Dans le possédé, le démon déploie tous ses artifices et manifeste sa puissance. Il déstructure cette personne et la divise. En elle les maladies de l'âme sont comme amplifiées, et la volonté de pouvoir, d'avoir et de paraître est exacerbée. La présence du démon dans le possédé rejaillit sur son environnement et l'influence de manière néfaste. La possession peut être la conséquence d'une vie dissolue dont les comportements graves ont pu largement ouvrir l'âme à l'emprise du démon. Elle peut être encore la conséquence d'une volonté délibérée de s'ouvrir à l'action du démon afin d'agir sous son influence par la magie noire ou la divination. Elle peut être encore la conséquence d'un pacte avec le prince des ténèbres. La possession, qui reste cependant rare, est de loin l'influence la plus grave du démon.

Pour d'autres raisons, la possession peut atteindre des innocents. Cela ne peut se comprendre qu'à l'intérieur du mystère du mal où des per¬sonnes subissent des conséquences de malédictions sur la famille ou le pacte d'un ancêtre. . . Ainsi, dans l'Évangile, on voit un enfant possédé, comme il peut arriver, très rarement, qu'un homme droit et croyant, d'une manière mystérieuse, le soit aussi. Le démon veut principalement détruire ces personnes et attenter à leur vie par un esprit de mort. Comme pour l'enfant victime de possession, dans l'Évangile, Jésus manifeste sa toute puissance en les délivrant, pour la plus grande gloire de Dieu. ( « À cause de leur subtilité ou spiritualité, les démons peuvent pénétrer dans les corps et y résider; à cause de leur puissance, ils peuvent les mouvoir et les troubler. Donc les démons peuvent, en vertu de leur subtilité et de leur puissance, s'introduire dans le corps de l'homme et le tourmenter, à moins qu'ils n'en soient empêchés par un pouvoir supérieur. C'est ce que l'on appelle posséder, assiéger. . . Mais pénétrer dans l'intime de l'âme est réservé à la substance divine », Thomas d'Aquin, In IIm. Sent., dist. VIII, part. II, a. 1, q. 1 et 2.)
C'est par la conversion, la prière et le secours de l'Église que nous pourrons être libérés par Dieu des filets du démon et que nous devrons continuer avec endurance la conversion. De temps en temps, il faudra référer le cas à un évêque pour qu’il donne la permission pour un exorcisme ou encore établir un ministère de délivrance (ce qui ne demande pas l’autorisation de l’évêque).

La guérison intérieure
La guérison intérieure consiste à franchir successivement des étapes qui rétabliront l'homme dans sa véritable identité et vocation :
1°) Prendre conscience de l'existence d'une blessure, d'un manque à être aimé; puis des émotions qui en jaillissent, comme la souffrance, l'angoisse, la peur, la culpabilité; et enfin des schémas de défense mis en place pour se protéger: la convoitise ou désir d'accaparer, l'agressivité ou désir de dominer, la haine, le besoin de reconnaissance, le rejet. . . Au fur et à mesure que nous entrerons dans cette prise de conscience, il nous faudra nous ouvrir à cette autre étape :

2°) Redécouvrir le sens de la personne et le but de son existence, intégrer le sens de son je suis dans un réalisme humain, et celui-ci à la lumière de Dieu. « Il y a dans l'homme plus que l'homme, et c'est cela qui fait l'homme. » Cette étape contribue à s'accueillir dans ce que l'on est aujourd'hui, à vouloir guérir, à s'ouvrir à la volonté divine sur nous et à entrer dans la grande pédagogie divine.

3°) En découvrant ce qu'est une personne et la dynamique de vie qui permet de se construire, de se structurer, de devenir soi-même, en découvrant le sens de l'existence et l'importance de Dieu, la personne en souffrance pourra se (re)mettre en route en posant des choix de vie. Ces choix de vie consistent d'abord à se laisser vider de ses convoi¬tises - convoitise de la chair, convoitise des yeux et orgueil de la vie, c'est-à-dire de son désir de pouvoir et d'avoir. Les convoitises et les péchés capitaux peuvent constituer un système défensif de la blessure. Dans une démarche psychologique, se vider de soi s'apparente à un « travail de deuil », qui présuppose la conscientisation de la blessure et la mise en place de la construction de la personne par de nouveaux repères. La conscientisation de la blessure, pour être assumée, doit ouvrir nécessairement la personne blessée à de nouveaux horizons. La conscien¬tisation de la blessure invite à entrer dans la compréhension de celle-ci, des mécanismes qui ont été mis en place. Cela invite à un travail de deuil, de réconciliation avec soi-même et si possible avec ceux qui volontairement ou involontairement ont causé la blessure, afin de sortir de l'angoisse, de la culpabilité, de l'aliénation. À cette démarche peut s'ajouter celle d'apprendre, dans l'abandon, à se laisser aimer par Dieu jusque dans sa blessure, et dans le chemi¬nement de guérison d'intégrer tous les remèdes de vie que nous donne le Christ qui a assumé nos détresses psychologiques - « Mon âme est triste à en mourir », « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Afin que jusque dans nos pauvretés psychologiques nous puissions Le rencontrer, et que du désespoir de la détresse naisse l'espérance.

4°) Dans le cheminement de reconstruction de la psychologie de la personne, des fruits vont éclore, tels que la réconciliation avec soi-même et l'amour de soi, l'amour des autres, la confiance en soi et dans les autres, la capacité de pardonner, la libération, la guérison de l'angoisse, de la culpabilité, de l'aliénation. . .
Pour le chrétien, bien souvent le cheminement de guérison s'accompagnera de purifications dans sa relation à Dieu et dans l'image qu'il a de Lui. Les blessures psychologiques se prolongent souvent dans la vie spirituelle en la déformant, à l'exemple d'une blessure qui proviendrait de son père et que l'on prolongerait dans la relation à Dieu le Père en la défigurant. Le chemin de guérison rejaillit dans la vie spi¬rituelle et permet ainsi au chrétien d'entrer dans la liberté des enfants de Dieu, et de pouvoir vivre en vérité et dans l'amour avec Dieu qui demeure en chacun.

Le bon sens
La médecine rassemble différentes spécialités qui peuvent apporter leur concours à la santé de la personne. Il sera précieux de ne pas négliger cet apport qui bien souvent sera une aide complémentaire, indispensable, voire décisive dans certains cas, pour tout ce qui pourra être entrepris tant au niveau psychologique qu'au niveau éthique et spiri¬tuel.

Les maladies de l’âme (péchés capitaux selon la tradition)
Regardons maintenant, à l'école de la Tradition, quelles sont les maladies de l'âme à l'égard desquelles nous devrons toujours être vigilants et contre lesquelles nous devrons lutter. Les maladies de l'âme sont les péchés capitaux à l'état de vices. Les vices sont des inclinations perverses, conséquences de la répétition d'actes mauvais. Ils obscurcis¬sent le jugement et modifient l'appréciation du bien et du mal. L'établissement dans le vice est souvent la conséquence de nos ignorances, de l'oubli de Dieu, et de nos négligences. Les vices rendent la personne esclave de ses habitudes mauvaises. Ils sont pour elle de véritables ornières, desquelles elle ne peut sortir qu'au prix de grands efforts par la conversion et l'ascèse, et jamais sans le secours de la grâce de Dieu, source de libération et de guérison.

Pour la tradition occidentale, les péchés capitaux sont au nombre de sept. Jean Cassien se met à l'école de la tradition orientale, plus parti¬culièrement d'Évagre le Pontique2 pour lequel les maladies, appelées par lui « pensées » ou « esprits », sont au nombre de huit: aux sept vices de la tradition occidentale il faut ajouter la tristesse. Les vices peuvent aussi être appelés esprits en tant qu'on peut y déceler fortement l'action, la présence du démon. Peut-être correspondent-ils à huit espèces d'esprits impurs existants et agissants, comme nous le suggèrent les évangiles de Matthieu et de Luc3.

« Huit vices combattent tout le genre humain: c'est d'abord la gourmandise, ou gloutonnerie; puis la luxure; le troisième est l'avarice, qui est l'amour de l'argent; le quatrième, la colère; le cinquième la tristesse; le sixième est la paresse (ou l'inquiétude ou le dégoût du coeur) ; le septième est la vaine gloire (ou la jactance) ; le huitième, l'orgueil. Ces vices peuvent se répartir en deux sortes; car les uns sont naturels, comme la gourmandise, les autres ne le sont pas, comme l'avarice. Quant à leurs actions, ils se subdivisent en quatre groupes. En effet, certains ont besoin du support du corps, ainsi la gourmandise et la luxure; mais pour d'autres cela n'est pas nécessaire, comme pour l'orgueil et la vaine gloire. Certains reçoivent l'impulsion d'une cause extérieure: ainsi de l'avarice et de la colère, mais d'autres sont éveillés par des motions inté-rieures, ce qui est le cas de la paresse et de la tristesse. »

Ces péchés « sont appelés capitaux parce qu'ils sont générateurs d'autres péchés, d'autres vices ». « Capital » vient du latin caput, la tête. Une faute capitale est à la tête, à la source d'autres fautes. Chacun de ces huit vices souches engendre de nombreux rejetons :
« Les orgies et l'ivrognerie viennent de la gourmandise ;
- les grossièretés, les bouffonneries, les moqueries et les sottises, naissent de la luxure ;
- l'avarice engendre le mensonge, la tromperie, le vol, les faux témoignages, la recherche de gains malhonnêtes, les violences, la dureté, la cupidité ;
- la colère suscite homicides, clameurs, indignations ;
- la tristesse enfante la rancune, l'amertume, la pusillanimité [ou manque de courage], le désespoir;
- la paresse fait naître l'oisiveté, la somnolence, l'importunité, l'agitation inutile, le vagabondage, l'inconstance, corporelle ou spi¬rituelle, le bavardage, la curiosité
- la vaine gloire est la mère des querelles, des sectes, de l'arrogance, du parti pris pour les nouveautés ;
- quant à l'orgueil, il produit le mépris, l'envie, l'insoumission, les blasphèmes, les critiques, le dénigrement. »

C. Les péchés capitaux
Il y a 7 besoins fondamentaux chez l’être humaine comme par exemple le besoin d’être reconnu ce qui amène un disfonctionnement qu’est l’orgueil et humiliation. La vertu pour contrer cela est le désir d’être plus humaine. Voici un tableau illustrant tout cela :

BESOINS DE FORMATIONS VERTUS
1. Être reconnu orgueil, humiliation être plus humain
2. Nourriture gourmandise recherche d’un sain équilibre alimentaire
3. Familial Sensualité luxurieuse Respect de sa sexualité Mépris de la chair Paternité responsable
4. Avoir Avarice Désir des vrais richesses
5. Collaboration Rivalité envieuse Réalisation de la créatrice Indifférence mépri- fraternité communauté- sante taire. Souci de l’autre.
6. Besoin Vice, colère, ennui Passion du mieux d’enthousiasme Appel au dépassement
7.Besoin d’agir paresse et activisme Vouloir l’équilibre

D. Explication des besoins en lien avec les péchés capitaux
1. Besoin d’être reconnu : l’orgueil
L’orgueil, c’est le chef. C’est le cancer de l’égo. Un amour désordonné de soi-même. St Jean Cassien appelle cela « philautia » L’amour propre, c’est de rebondir nos frustrations. La gloriole : toujours être en avant. La suffisance, vanité, dédain des autres. Les deux faces de l’orgueil sont :
b. L’égoïsme ou vivre centrer pour moi. A qui je pense en premier quand je me lève le matin.
c. L’indifférence ou vivre par soi. On contrôle tout et on ne veut pas être contrôlé par personne. Lorsque quelqu’un veut m’aider gratuitement, mon premier mouvement est-il de gratitude ou de suspicion ou encore de refus ? Il y a 4 signes pour reconnaître l’égoîsme :
. Avoir toujours raison. Ne pas supporter la critique mais seulement les remarques positives.
. Eclater de colère durant un repas. Toujours avoir peur de perdre la face quand on fait une erreur.
. Se bâtir une image par une entregent. Je fréquente tel personne.
d. La cure de guérison
. Accepter de sortir de son égoïsme. Apprendre à donner gratuitement dans le secret. Payer de sa personne par un sourire, etc. Donner du temps sans toujours penser se faire payer (esprit de détachement)
. Cultiver la discrétion. Ne pas se faire remarquer ou courir pour être remarqué.
. Accepter ses émotions. Accepter ses limites en tant qu’être humain.
. L’humilité. Ce n’est pas négation de son potentiel mais reconnaître que tout vient du Seigneur pour le bien des autres.
. Reconnaître ses dettes, ce que l’on doit à l’autre. Accepter la gratuité et que l’autre puisse me dire oui ou non. Ne pas se dénigrer. Cf. num.1784 du catéchisme de l’Eglise catholique pour la conclusion

2. Besoin de nourriture : la gourmandise
2 textes de saint Paul : Eph.1,3-14 ; Rm12,1-2 ;9-21) Ici on parle de tous les esclavages que nous pouvons avoir : internet, télévision, boisson, cinéma, etc. C’est le désir désordonné de nourriture selon saint Thomas. Le poisson gobe n’importe quoi. L’humain gobe aussi n’importe quel illusion. Il y a la curiosité malsaine, l’indiscrétion, le placotage, vorace de savoir, d’informations, de consommation. L’antidote sera le partage. Selon saint Grégoire le Grand, lorsqu’on dépasse la mesure pour combler notre appétit. On peut parler aussi de gourmandise spirituelle (cf. aux œuvres complètes de saint Jean de la Croix p.937-938). C’est la recherche du merveilleux pour lui-même au lieu du Dieu qui fait merveille. Des jeûnes à ne plus finir. Je jeûne et je désire que tout le monde en fasse autant. Recherche les consolations pour elle-même. Quand Dieu fait silence, l’âme est désorientée jusqu’à ce qu’elle s’abandonne. Préférer faire à leur tête au lieu d’obéir à son accompagnateur spirituel.
a les effets sur l’être humain
. Elle nous rend lourd humainement et spirituellement.
.Elle aliène la liberté parce que la personne devient esclave. Plus de liberté intérieure.
.La gourmandise conduit à la luxure. C’est la maman de la luxure.
. Elle dispose à des attitudes extérieures nuisibles : bouffonnerie, manque d’un savoir vivre.

b les remèdes
Intégrant le désir. Orienter son désir vers son équilibre.
.Revisiter ses motivations
.Retrouver l’aliment comme un don de Dieu. Développer un esprit de reconnaissance.
.L’Eucharistie comme moyen de guérison de nos dépendances.
.Voir le renoncement comme une dimension nécessaire à la vie.
.Poser des actes précis. Est-ce que j’en ai vraiment besoin ?
.Mesurer ces paroles par rapport aux plaintes face à la nourriture.
.patienter (ne pas avoir tout, tout de suite)
.Imaginer le Christ à la table avec nous. Quand l’estomac est maîtrisé par une contrainte prudente et intelligente, tout un cortège de vertu pénètre l’âme

3. La luxure
Cf. au catéchisme de l’Eglise catholique #2351 Quand le sexe est pris comme objet et non comme amour. Il y a des relations conjugales qui sont des prostitutions conjugales s’il n’y a pas un amour réel entre les deux partenaires. Comme chrétien nous sommes le temple de l’Esprit Saint et non pas un bordel démonique. Cela amène une dégradation de sa dignité : c’est de l’égoïsme.

En ce qui concerne les abus, cf au catéchisme #2352 à 2359.
a. les remèdes
. Mettre une censure face à notre imagination (ne pas se faire avoir avec des fantasmes) Demander au Seigneur de placer un voile dans notre regard
. La manière dont on s’habille
. Eduquer son regard sur la sexualité.
.Revisiter ses motivations
. Engager sa volonté. Se décider à vivre dans la pureté.
. La garde du regard.
. La garde de la langue.
. La garde des 5 sens et de l’imagination. On est responsable de ce qu’on laisse entrer dans l’imagination.
. La garde de la curiosité (télévision, internet…)
. Reconnaître sa faiblesse. ( la plus grande honte chez l’être humain, c’est toujours dans ce sens là).
. Raviver l’espérance. La pureté peut toujours se retrouver. Retourner la virginité du cœur.
. Après la chute, la miséricorde par le sacrement du pardon. « Ton corps, fais pour l’amour » par Daniel Ange. Demande le don de cette chasteté du cœur.

4. L’avarice
Besoin de sécurité, d’avoir. Chercher à se donner de la sécurité dans l’abondance. Des hommes qui préfèrent le char bien astiqué que la tendresse de son épouse. Il y a trois niveaux de cupidité : l’attachement du cœur, le désir d’acquérir sans cesse de nouveaux biens et l’absence de générosité. On peut parler aussi d’avarice spirituelle. C’est l’avarice de son temps. Ne pas vouloir être dérangé. Le temps c’est de l’argent. Avarice de ses services ( tout se paie). Rester accroché à ses fonctions, à son poste. Je suis le boss de mon territoire.

a. Les remèdes
. ne pas négliger ce vice (Lc 12,14)
. Se rappeler l’origine de la possession des biens. On est gérant des biens que Dieu nous donne.
. Pratiquer la sobriété (1Tim6,6-7)
. Pratiquer la confiance en la Providence
. Le bien est pour servir les autres (administrateurs de ces biens).
. Pratiquer la charité (Lc.6,38)
. Donner aux démunis.
. Etre concret dans le don
. Méditer sur la croix et le détachement intérieur.
L’antidote par excellence est la vertu de détachement.

5. L’envie
« Le combat spirituel, de l’ombre à la lumière »par Christian Poirier, éditions Salvator, 2008.
L’envie, c’est le vie qui porte à s’attrister du bien du prochain et à se réjouir du mal qui lui arrive. C’est le virus de la comparaison. Il voit un obstacle à sa propre gloire. La jalousie diffère de la haine mais il y tient la main. Discréditer sans cesse l’autre.
a. les filles de la jalousie
.La délation ( petite bête noire)
.Diffamation (rumeurs sur la personne)
.Calomnie
.Joie perverse du malheur d’autrui
.La médisance
.La haine
L’organe principal de la jalousie, c’est la langue.
b. les caractéristiques
. Une tristesse de ce que fait l’autre. S’attriste de ce qu’est l’autre.
.Un manque d’estime de soi. L’envie méconnaît sa propre valeur. On a pris une saine estime de soi pour de l’orgueil.
. Un déni de l’amour. Si tu ne te connais pas, tu n’es pas capable de reconnaître les talents que Dieu t’a donnés.

c. les bébés
. La malveillance : toujours de quoi à picosser face aux autres. Satisfaction devant les difficultés d’autrui.
.La déception devant la réussite de l’autre.
.Le dénigrement subtil ( au lieu de prendre des initiatives dont il n’est pas l’auteur, il descend les autres). C’est un pisse-vinaigre.
. L’ironie subtile : on passe le message par en dessous. Partage en coulisse.
.Fomenteur de division (marmite à amertume). En nourrissant le ressentiment.
d. les 8 signes de sa présence en nous
. L’incapacité à se réjouir du bonheur de l’autre.
. Le besoin de réduire le bonheur de l’autre (éteignoir)
. Incapacité à faire des compliments
. Joie devant le malheur d’autrui
. L’esprit critique (négatif)
. L’exclusif dans la relation et possessif.
. Incapacité à faire confiance car il n’est jamais assuré de l’amour de l’autre.
. Dispersion car il ne vit que pour accumuler les garanties de sa valeur. Esprit de division.

  La cure de guérison
. Reconnaître sa maladie. Avouer à quelqu’un que je me compare et j’essaie de me rassurer
. Ni critiquer, ni accuser
. Eviter d’éviter les personnes qui suscitent notre envie.
. Accepter que l’autre soit différent
. Consentir à ne pas être une perfection.
. Se raisonner
. Cultiver l’estime de soi.
. Se faire aider psychologiquement
. Choisir de bénir en bénissant Dieu du bonheur de l’autre.
Au ciel, mon plus grand bonheur ne sera pas le mien mais le bonheur de l’autre.

6. La colère
C’est une passion. Un mouvement spontané de notre nature sensible qu’on partage avec les animaux. Les 3 espèces sont :
. Colère contre l’autre. A la mesure de nos déceptions et nos frustrations. Peut apporter la vengeance. Frustration devant la différence qu’est l’autre.
, Colère contre soi. Auto mutilation. L’enfant cassant son jouet préféré. Auto punition.
. Colère contre Dieu. Quand il ne répond pas à nos prières. Blasphémer…
La cure de guérison
. Prendre du recul, ventiler. Va prendre une marche
. Ne fuyez pas votre colère. Ne pas la refouler.
. Se mettre à la place de l’autre. Observer. Reconnaître le besoin exprimé. Demander une clarification si nécessaire.
. Exercer la douceur, la patience, le refus d’entretenir des rancunes.
. Pratiquer l’humilité.
. Désidéaliser, ne pas idéaliser l’autre face à ses propres attentes à soi-même. Faire des concessions. Mettre de l’eau dans son vin au niveau de la perfection.
.Renoncer au perfectionniste où à l’image orgueilleuse de nous-mêmes, à notre refus de la différence.
. Ne pas abuser des excitants : café, alcool. Besoin de repos, de silence.
. Entrer dans un chemin de pardon authentique selon les 12 étapes.
. Se faire aider psychologiquement si nécessaire pour déceler les traumatismes.
. Contempler le Christ en croix et méditer les 7 paroles du Christ.

7. La paresse
Chez les moines, on l’appelle l’acédie : maladie de l’âme « Cela ne vaut pas la peine ». La tiédeur. Dégoût des choses même de Dieu. Envie d’aller voir ailleurs.
. 4 manières de se dissimuler
. Justification de sa suractivité, de son instabilité.
. L’habitude : esprit de mollesse spirituelle qui s’insinue en douceur. Dieu n’en demande pas autant. Pas besoin d’aller à l’Eglise.
. Le caméléon : média maximise le club med, enlève les péchés capitaux. On apprend à vivre par procuration. C’est le démon de notre époque : la foire des vanités (film).
. Se greffe dans les blessures profondes de Chacun. As-tu identifié la faille de ta vie ? C’est là-dessus que la paresse va prendre racine.
  Les 5 symptômes
. Impatience devant le temps qui paraît monotone
. Instabilité en ne tenant pas en place. L’attitude qui fait que l’homme fuit. Il désire tellement approfondir la mort qu’il s’étourdit pour ne pas s’arrêter afin de ne pas y penser.
. La dispersion et la diversion. Il se déresponsabilise.
. Remise en question abusive. Crise de la quarantaine.
. Goût démesuré des vacances. La retraite sera idéale.
. La cure de guérison
. Retrouver sa vocation d’enfant de Dieu, son cœur d’enfant, son désir de Dieu, son identité intérieure.
. Vivre l’instant présent en fuyant l’illusion, vivre chaque instant comme un don et de transformer en acte d’amour.
. Redécouvrir la prière du cœur : fidélité quotidienne
. Appliquer le conseil de St-Ignace en temps de désolation. La persévérance.
. Persévérer dans le combat spirituel contre le démon de la désespérance.
. Pleurez avec des larmes, divisons notre âme en deux parties, une qui console et l’autre qui est consolé et semant en nous de bons espoirs, prononçons avec David cette prière. « Pourquoi es-tu triste ô mon âme et pourquoi me troubles-tu, espère en Dieu car je Le louerai lui le Salut de ma face et mon Dieu » (Saint Cassien).
.Pratiquer l’humilité : développe la confiance à tenir ferme dans la constance.
. ne pas fuir dans le sommeil.
. Agir à temps en cessant d’ajourner les décisions importantes.
. Prendre des initiatives responsabilisantes en arrêtant de laisser les évènements décidés à ma place et les situations à se détériorer.
. Combattre l’oisiveté.
. Ne pas remettre en question les engagements pris. Lutter contre le démon du désengagement.
. Accepter d’être accompagné spirituellement.
. Méditer sur la croix les tentations du Christ au désert et sur Gethsémanie.

E. Pourquoi la bataille fait-elle encore rage dans notre vie ? Où est le problème ?
Ex. Un prisonnier pendant 20 ans pense que sa prison est fermée à clef. Il pourrait ouvrir la prote mais il la pense barrer. Au moment de notre conversion, (Col.2,15) Jésus nous a libéré du pouvoir de Satan. Le Malin fait du chantage affectif avec nous.

Jésus dit : « Je t’ai pardonné et libéré pour mon sacrifice sur la croix. Tu es libre, sors de ta prison car elle est sans clef » Le nœud du problème, ce sont les mauvaises pensées que nous nous donnons. Notre pire ennemi n’est pas tant le démon que nous-mêmes. Réalise que si on veut être libre, le diable ne peut pas nous retenir. Le désir du diable est de nous garder dans une prison ou un esclavage imaginaire. Il veut me retenir mais il n’en a pas le droit. Jetons nous dans les bras du Seigneur, il nous laissera tranquille.
« Si le fils vous affranchit, vous serez réellement libre » (Jn.8,36). Nos pensées sont le premier lieu où se déroule le combat spirituel. L’ennemi sait très bien que la pensée est la clef qui contrôle toute notre vie. S’il peut nous influencer dans les pensées, il ira ailleurs. Par la suite, il pourra manipuler nos émotions. Il cherchera même à nous utiliser pour empoisonner la vie ou les pensées des autres.

a. La pensée est le premier sens stratégique du combat spirituel avec l’ennemi. Un changement radical doit s’opérer dans nos façons de penser. La repentance (métanoia) signifie une réorientation de notre pensée et de notre façon de vivre. Si cela était bien saisi dès la conversion, une multitude de chrétiens changerait leur façon de penser face aux péchés, face à eux-mêmes. Le péché va selon les commandements de Dieu et non des limites humaines.
b. Démasquer nos fausses images de Dieu et aussi face au diable. On peut le voir partout et se déresponsabiliser. Regardons ce que la Bible dit en rapport avec nos pensées :

* Les pensées sont hosties à Dieu. (Rm.8,7). Dès le début de l’enfance, on est rebelle. On veut devenir autonome. L’enfant dit non rapidement. Saint Paul aux Colossiens (Col.,), nous dit qu’avant notre conversion, on est étranger et ennemi par nos pensées et nos mauvaises actions. Dans Ephésiens (4,7-8) saint Paul nous invite à ne plus marcher comme les païens. Dans Cor.4,4, il nous parle du dieu du siècle (démon) qui a aveuglé l’intelligence des incrédules. Dans Rm., il affirme que les hommes se sont égarés dans leur pensée. Les trois plus importants dangers pour l’humain sont : ignorance, pauvreté, et guerre. Le chrétien a la responsabilité de renouveler ses pensées par la Parole de Dieu sinon on va continuer à être hanté par notre passé.

c. Les ingrédients
. Ne pas se conformer au temps présent (Rm.
. Renouvelé dans l’esprit de notre intelligence (Eph.4 . Col.3, .Col.3
. Ceindre les reins de notre entendement. Faire tous nos efforts pour renouveler notre façon de penser et la rendre conforme à la Parole de Dieu. Cela va faire le ménage dans nos mauvaises pensées, nos conceptions erronées, nos blessures du passé, nos souvenirs émotionnels douloureux qui sclérosent notre nouvelle vie dans le Christ (conversion). Ce sont les secteurs non purifiés que le diable utilise pour lutter contre nous. Il est impératif pour un chrétien de refuser catégoriquement toutes mauvaises pensées. Vivre le moment présent avec Jésus Christ.

Combat de chaque jour pour rester maître de nos pensées. Le chrétien doit se nourrir constamment de la Parole de Dieu. Rechercher la sanctification.
• Se laisser accueillir par l’Amour pour devenir Amour.
• Apprendre à marcher selon l’Esprit Saint en cherchant avant tout à plaire au Seigneur. Chercher à lui ressembler. Comment réagirait Jésus devant telle situation ?
d. Les promesses ( douze promesses dans le Christ)
. Nous sommes bénis pour devenir bénédictions (Eph.1,3)
. Nous sommes aimés (Eph.1,4-6 ;2,4)
. Nous sommes délivrés (Eph.1,7)
. Nous sommes bénéficiaires de sa sagesse (Eph.1,8 ;Sg.1,8)
. Nous sommes enrichis (Eph,1,11)
. Nous sommes en sécurité (Eph.1,13)
. Nous avons une vie nouvelle (Eph.2,4-6)
. Nous sommes déjà ressuscités avec Lui (renaissance) Eph.2,6)
. Nous sommes déjà assis avec Lui dans le ciel (Eph.2,6)
. Nous sommes objet de sa grâce (Eph.2,7)
. Nous sommes le chef d’œuvre de Dieu ( Eph.2,8)
. Nous sommes dans le Christ, nous sommes sauvés pour rayonner (Eph.2,10)
. Nous sommes membres de la famille de Dieu (Eph.2,19)
. Nous sommes l’habitation de Dieu par son Esprit, nous sommes Eglise. (Eph.2,22)

F. Revêtir l’armure (Eph.6, 10-20)
Paul insiste sur « tenez ferme ». Résistez aux attaques de l’ennemi. Préserver la victoire acquise par le Christ. Ruse signifie sournois, astucieux, trompeur, tricheur. Prenons le casque… : pour nous préserver des mauvaises pensées.

1. Ceinture de vérité
Satan est un menteur (Jn.8,44) Seul un chrétien dont la vie est contrôlée par la Vérité peut le vaincre. C’était une grosse ceinture comme un corset que les femmes auparavant mettaient. La vérité est fondée sur la Vérité qui est la Parole de Dieu (Jn.17,17 ; 14,6 ; 16,13 ; 8,32 ; 1Tim4,1-5
La Parole éclaire et libère. Le mensonge séduit et rend esclave. La Bible a été écrite pour nous juger. (Tite 1,9). Testez ceux qui nous enseignent. Réfutez les faux docteurs (Tite 1,9.13), les faux enseignements (Rm.16,17 ; 2Tim 2,20-21

2. Cuirasse de la justice
Eph.6, 14. Protéger son cœur de la contamination. La justice, c’est avoir été sauvé par Jésus Christ (Rm.5,1 ; Rm.8, 28-39, victoire du Christ). Réaffirmer sa position face au Christ : Satan nous rappelle nos erreurs du passé et nous oublions que nous sommes pardonnés. Le Seigneur nous corrige parce qu’il nous aime. Satan nous accuse parce qu’il nous haït. Le St-Esprit utilise la Parole de Dieu pour nous corriger. Satan se sert de nos pensées pour nous accuser. Dieu nous corrige pour nous attirer plus près de Lui. Satan nous accuse pour nous éloigner du Seigneur. Le Seigneur nous corrige pour nous discipliner et nous amener à une consécration. Satan nous accuse pour nous déprimer et nous décourager, pour nous consacrer à lui. Dieu nous corrige pour que nous allions de l’avant. Satan nous accuse et nous fait regarder en arrière pour nous faire abandonner la cause. Cf.Ap.12,10-11. Le sang du Christ est une arme pour nous protéger contre les accusations du diable. Le sang de Jésus est : précieux et inestimable. Il a été versé pour ôter le péché et nous réconcilier avec Dieu, pardonner les péchés de tous ceux qui se repentent, nous délivre de la puissance de Satan, nous rend saint, nous purifie la conscience pour nous permettre de servir Dieu, sanctifie le peuple de Dieu, nous donne un libre accès à la présence même de Dieu ; il est une garantie de toutes les promesses qu’il nous a faite. Il est continuellement appliqué à chaque chrétien par l’Eucharistie et le pardon. Jésus nous rend lucide et conscient. Satan fait le contraire (1P.1,15-20)

3. Les chaussures de la paix
Les chaussures chez les soldats était une demi botte à clou doté d’épaisses semelles. Sous la semelle, petite pointe de métal pour tenir l’équilibre (soldats romains). Dans le combat spirituel, il faut porter les bonne chaussures, c’est une question de vie ou de mort pour le chrétien.
Les chaussures, c’est le zèle (être prêt à agir, avoir un appui ferme, stabilité, sécurité et paix divine que procure l’Evangile. Il y a deux sortes de paix : la paix avec Dieu (être en paix avec sa conscience).C’est par le sacrement du pardon qu’on obtient cette forme de paix. On vit alors une renaissance. (Rm.5,1 ; Col.3,15) Le verbe garder en grec signifie protéger, veiller, surveiller. La paix intérieure même au cœur de nos épreuves.

4. Le bouclier de la foi

Eph.6,16) : Il y a deux sortes de bouclier chez le soldat romain : un petit qui est rond et un autre qui est plus grand et rectangulaire. Dans l’Evangile on parle du grand bouclier. Les soldats en première ligne avaient les boucliers. Les soldats avec les flèches étaient à l’arrière. Ils avaient des flèches enflammés. Une flèche enflammé du Malin nous atteint dans nos pensées et nos émotions (comme de l’essence). On doit se protéger en prenant le bouclier de la foi : une foi vivante, expérimentée dans les promesses et la puissance de Dieu mais seulement au niveau des croyances. Faisons confiance au Seigneur en tout temps. (Heb.11,6) Les traits enflammés du malin sont : mensonges, mauvaises pensées entretenus, passions ardentes, le doute sur la Parole de Dieu, la haine, la rancune, le ressentiment. Le signe de croix exorcise les mauvaises pensées, l’eau bénite exorcise les mauvaises odeurs. (Rm.10,17 ; Mt.4,4). Prenez toutes les armes de Dieu (qui viennent de Dieu). Elles sont puissantes, suffisante pour notre combat.

5. Le casque du salut
Eph.6,17. Le casque protégeait la tête du soldat. C’était pour parer aux coupes de l’épée à deux tranchants. Rien ne pouvait percer le casque. Dans le domaine spirituel, on protège la tête et les pensées du combattant. La tête, c’est la tour de contrôle. Nos pensées contrôlent notre vie (2Cor.11,1-3). Le chrétien étudie sa bible, il ne sera pas facilement séduit. (2P.3,18) Il a besoin d’enseignement solide (Act.11,26) ; 2Cor 10,5). Etre captif avec une lance pointée dans le dos : nos pensées négatives, il faut prendre le contrôle et les forcer à se soumettre à la Parole de Dieu. Il faut visite le mont Gargano où se trouve la grotte de St-Michel Archange. C’est situé près de San Giovanni Rotondo. Cf. au site internet www.missionjesusvivant.org

6. L’épée de l’Esprit
Eph.6,17 : La Parole de Dieu. L’épée était courte, entre 15 et 45 cm de long. On s’en servait pour le corps à corps. C’était la plus dangereuse. Il y avait une lame à deux tranchants. C’est une arme défensive et offensive. C’est la seule lame offensive à notre disposition dans l’armure. Cette épée est donnée par l’Esprit Saint, ce qui indique son origine divine. C’est la Parole invincible de Dieu. Satan est plus conscient de l’efficacité de la Parole de Dieu que bien des chrétiens. Elle produit une véritable terreur chez l’ennemi. Il faut l’utiliser sur le champ de bataille. La séduction, l’incrédulité. La parole de Dieu doit gouverner notre cœur, insuffler sa nature divine dans notre vie. (cf. Ps.119,11 ). Elle juge les sentiments et les pensées du cœur. (Heb.4,12-13 : texte très important). Aux tentations, Jésus a répondu par la Parole de Dieu. Par 3 fois, c’est dit : « Il est écrit…. » Il est très important de connaître la Parole de Dieu. Satan utilise des textes hors du contexte pour nous mêler.

La prière, aussi, est une arme puissance et indispensable. Elle demande de la persévérance.
Il faut prier avec les saints (Eph.6,18-20). Il y a trois types de prières importantes : la prière, la louange, l’adoration.

1. La prière
C’est l’atmosphère permanente dans laquelle le soldat doit vivre et combattre. Il n’est pas suffisant pour un chrétien de connaître l’ennemi. C’est sans efficacité pour que le soldat ait la force nécessaire : c’est la prière qui est la puissance cachée en arrière de son armure. En cessant de prier, on perd toute notre énergie. La prière est vitale si on veut expérimenter la victoire contre l’ennemi. La prière pour nous transformer. C’est une reconnaissance devant Dieu de nos erreurs. C’est accepter de vivre dans l’humilité. C’est vivre notre consécration. Il y a des prières d’intercession, de louange, d’action de grâce et d’adoration. Il faut chercher à faire la volonté du Seigneur à sa façon. Nos prières doivent être sincères, vivantes et en harmonie avec les chrétiens (Jn.5,7)

2. La louange
C’est très efficace. C’est le laxatif permanent de nos pensées (Ps.22,4) La louange a souvent consolé le roi David « Mon Dieu, tu es mon rocher où je trouve un abri » (Ps.18,4). Paul et Silas en prison : ils priaient et chantaient des louanges (Act.16,25). La joie du chrétien est intérieure. La persécution ne peut pas faire perdre notre paix et notre joie (Jc.1,2-4) ; Rm.8,25-39) Dans les pires circonstances, le Seigneur offrira une grâce (Mt.5,10-12 ; 2Cor 12,9-10) spéciale si on est fidèle. (1P.4,14). Passons notre temps à louanger le Seigneur pour les bonnes choses qu’il a faites dans nos vies et que nous avons oublié. Louons le Seigneur pour lui-même, son amour, sa miséricorde, sa sainteté, etc… Phi.2,1-11

3. L’adoration
Satan ne peut tenir devant la Présence de Dieu, la Présence réelle. Il craint la véritable adoration du peuple de Dieu plus que tout autre chose. L’Eglise primitive savait adorer (Ac.6,4). La prière dans ce temps là était l’adoration (Act.13,2). Service=adorer en grec. Satan essaie de la voler à Dieu et l’homme et la femme sont faits pour l’adoration, sinon ils se mettent à 4 pattes devant d’autres choses (Jn.4,23-24). Dieu et Satan ont ceci en commun : chacun désire notre adoration. Dieu veut nous transformer, il la désire parce qu’il est en digne. Satan la réclame pour nous détruire. C’est le moyen le plus facile pour atteindre ses objectifs. Lucifer voulait être adoré autant que Dieu ( Ez.14,12-14 ; Ez.28). Il a une haine contre Israël qui adorait le Dieu unique. C’est le premier commandement de Dieu. Notre adoration détruit les plans du diable. Une Eglise qui adore est une église qui combat. Adorer des idoles équivaut à adorer Satan (1Cor.10,19-20). Si tu adores, tu es sauvé. (Mt.4,19) « si tu te prosternes et m’adore dit Satan à Jésus » (Mt.4,10.

G. LES PERMISSIONS DIVINES
1. Sagesse divine et épreuves
« Vous exultez, même s'il vous faut pour un peu de temps encore être attristés par diverses épreuves, afin que le caractère éprouvé de votre foi - plus précieuse que l'or périssable et qu'on éprouve cependant par le feu - vous assure louange, et gloire et honneur lors de la Révélation de Jésus Christ, » Comme nous l'avons dit, Dieu peut permettre qu'il reste dans notre vie des épreuves afin que dans la confiance nous nous appuyions sur Lui. À la suite de Pierre, il nous faut ouvrir les yeux pour voir que l'épreuve peut avoir un caractère positif. Nous faisons bien souvent l'expérience que lorsque tout est aisé nous pouvons progressivement nous attiédir et nous détacher de Dieu. Nos fragilités peuvent contribuer à nous maintenir dans l'esprit d'enfance2, dans l'attitude de celui qui a besoin du secours de Dieu. Les épreuves permises par Dieu vont participer à notre purification et nous fortifier, si nous les accueillons et nous appuyons sur la grâce de Dieu. « Tout ce qui t'arrive, accepte le, et dans les vicissitudes de ton humiliation, sois patient; car c'est au feu qu'on éprouve l'or, et les hommes agréés au creuset de l'humiliation. Aie foi dans le Seigneur, et il te viendra en aide, fais-toi des chemins droits et espère en lui. »

Il faut remarquer que certaines épreuves sont les conséquences de situations difficiles que nous favorisons et mettons en place malheureusement dans notre vie, par imprudence ou manque de justice, de tempérance, ou encore de force. La maladie peut être par exemple la conséquence directe d'excès dus à nos intempérances. Même dans cette situation qui engage notre responsabilité, l'épreuve acceptée peut être un chemin vers Dieu. Dans sa Bonté et sa Providence, Il sera notre secours et notre force. Dans sa Sagesse Dieu peut permettre que jaillisse un bien d'un mal. Ainsi, toute épreuve peut devenir un chemin de croissance, de bénédiction, mais en aucun cas nous ne devons la rechercher, la favoriser ou l'entretenir.

Les tentations comme les épreuves de l'existence vont permettre à l'enfant de Dieu de manifester sa fidélité au Seigneur. « Le Christ nous enseigne à demander au Père non pas la grâce de ne pas être tentés, mais bien celle d'éviter de nous établir passivement dans l'état où nous met la tentation. C'est en effet en surmontant et en dominant la ten¬tation que l'homme mérite la "couronne de gloire" incorruptible. [...] Saint Jacques déclare encore: "Heureux l'homme qui supporte la ten¬tation: sa valeur une fois reconnue, il recevra la couronne de vie". » Nous devons livrer le combat spirituel tout au long de notre vie, animés par l'amour, en nous appuyant sur la grâce de Dieu et toutes les armes que la Providence met à notre disposition. Au soir de notre vie, après avoir livré le bon combat, nous saisirons la couronne de vie éternelle. Cette couronne ne sera pas le fruit de nos seuls efforts, car elle est un don de Dieu qui nous est offert par les mérites du Christ. Mais nous nous disposons à accueillir cette couronne par nos combats qui mani¬festent notre préférence du bien sur le mal et notre volonté d'être avec Dieu, Lui qui est le Bien suprême.

2. La miséricorde de Dieu
« Ce ne sont pas les gens valides qui ont besoin de médecin, mais ceux qui vont mal. Allez donc apprendre ce que signifie: C'est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice; car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Mt.9,12-13 ; Mt.12,7)
« Si tu tombes, relève-toi et tu seras sauvé.
T u es pécheur, tu tombes sans cesse, apprends à te relever; sois empressé à acquérir cette science. Voici en quoi elle consiste : apprendre par coeur le psaume: "Pitié pour moi mon Dieu, dans ton immense bonté", inspiré par le Saint- Esprit au roi-prophète David, et le réciter avec une foi sincère, avec confiance, avec un coeur humble et contrit. Lorsque tu auras ainsi exprimé avec les mots du roi David, ton profond repentir, le Seigneur fera briller sur toi le pardon, et toutes tes facultés spirituelles seront en païx . » (Père Jean de Cronstadt, citant Ps 51 (50), 3, Ma vie en Christ. Traduction par le P. Louis-A1bert Lassus, o.p., " Spiritualité orientale » fi 27, Abbaye de Bellefontaine, 1979, p. 267.)

Miséricorde et pardon
Lorsque nous succombons à la tentation, le chemin du pardon, de la miséricorde de Dieu nous est toujours ouvert, comme à l'enfant prodigue de l'Evangile. (Lc.15, 11-32) A celui qui marche en vérité vers le Christ, il n'y a rien qui ne puisse être pardonné. « Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n'est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste: Il nous remettra les péchés et nous purifiera de toute injustice. Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous faisons de Lui un menteur, et sa parole n'est pas en nous. Mes petits enfants, je vous écris cela, pour que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un vient à pécher, nous avons auprès du Père un "Paraclet",Jésus-Christ, le Juste.

« Oui, je le sens, quand même j'aurais sur la conscience tous les péchés qui peuvent se commettre, j'irais le coeur brisé de repen¬tir, me jeter dans les bras de Jésus car je sais combien il chérit l'enfant prodigue qui revient à lui. » (sainte Thérèse de l’Enfant Jésus) « Non, les fautes que tu as commises ne peuvent vaincre l'immense miséricorde de Dieu. Tes blessures ne sont pas au-dessus de la science du grand Médecin qu'est Dieu. Remets-toi seulement à Lui avec confiance; dis à ton Médecin ce que tu souffres. » (S. Cyrille de Jérusalem.)

« Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (. Rm 5, 20.)

Avec les anges, réjouissons-nous pour le pécheur qui se convertit , entrons dans l'action de grâce avec ceux qui reviennent de « la vallée de la mort », avec ceux qui faisaient des vices leur pain quotidien, et qui aujourd'hui entrent dans la conversion par le secours de la grâce. Nous pouvons nous émerveiller devant le témoignage des grands convertis d'hier et d'aujourd'hui. Il est grand de voir que l'Évangile est d'actualité. « Il n'est pas de péché qui ne puisse être pardonné, sinon celui dont on ne se repent pas », dit saint Isaac le Syrien. « Qu'importe ce que nous sentons; Lui, Il est l'Immuable, Celui qui ne change jamais : Il t'aime aujourd'hui comme Il t'aimait hier, comme Il t'aimera demain. Même si tu Lui as fait de la peine, rappelle-toi qu'un abîme appelle un autre abîme et que l'abîme de ta misère, petite Cuite, attire l'abîme de sa miséricorde. » (S. Élisabeth de la Trinité, Lettre 298, À sa sa'ur: Dans « J'ai trouvé Dieu ", (Oeuvres complètes, t. 1B, Lettres du Carmel. Éd. Cerf, 1980, p. 408.)

Chute et désespoir
Il est un autre chemin au coeur de la chute, celui du désespoir. « Rien n'égale ni ne surpasse les miséricordes de Dieu. C'est pourquoi celui qui désespère est son propre meurtrier. » Une grande tentation guette le coeur de l'homme pécheur, celle du désespoir. Notre psychologie et le démon peuvent favoriser le doute que nous puissions espérer en la miséricorde de Dieu. Ce doute peut être favorisé aussi par notre endurcissement volontaire dans l'habitude du péché.

Le « péché contre l'Esprit »
« Tout péché ou blasphème sera remis aux hommes; mais le blas¬phème contre l'Esprit ne sera pas remis. » (Mt.12,31) Le péché contre l'Esprit, c'est cet endurcissement orgueilleux qui consiste à refuser délibérément d'accueillir la miséricorde de Dieu. Notre liberté peut aller jusque-là. L'homme dans sa liberté peut aller jusqu'au refus éternel d'être avec Dieu, au risque de la souffrance éternelle dans la privation de la vision béatifique. Il est certain que nous ne pouvons pas porter de jugement sur la destinée d'autrui, surtout pas à partir des apparences. Judas en est la parfaite illustration, lui qui renia le Seigneur et qui, dans sa misère et sa souffrance, au lieu de se jeter dans la miséricorde de son Dieu qu'il avait vu tant à l'oeuvre, se suicida dans son désespoir . (Mt.27,5) Personne ne peut présumer du salut ou de la damnation de Judas. Pour lui comme pour tous les pécheurs - dont nous sommes - il est important de prier, pour que chacun se convertisse et expérimente la miséricorde et la tendresse de Dieu. « Judas - écrit saint Grégoire de Nazianze - le Maître ne te renierait pas, il te sauverait en scrutant ton coeur. Il ne pourrait pas ne pas manifester sa bonté. Mais il ne peut sauver personne contre son gré. » Il faut tenir que Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu'il vive. Pourtant, Dieu permet que l'homme dans sa liberté puisse se sépa¬rer de Lui éternellement, par son obstination jusqu'à la fin dans le péché mortel. Lors de la mort, lors du jugement particulier l'âme peut demeurer dans une aversion volontaire à l'égard de Dieu.

H. LE CHRIST, MEDIATEUR DE TOUTE GRACE
La première création ayant été abîmée par le péché originel, l'amour indéfectible de Dieu pour le genre humain appela une nouvelle créâ¬tion. (2P1,4) Celle-ci est aussi trinitaire. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné le Fils, l'Unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. " (1Jn.3,16) La re-création s'opère par le Fils et l'Esprit Saint. C'est le Fils qui est le « cana1 " (1Jn.1,16) par lequel l'Esprit Saint nous est donné. Celui-ci nous communique la vie nouvelle et fait de nous dans le Christ, les fils bien-aimés du Père.

Toute la vie du Christ est une hymne à la gloire du Père. Jésus nous recrée dès sa conception; mû par l'Esprit Saint, tout au long de sa vie, sa seule intention est la Volonté du Père, volonté aimante que jadis nous avons trahie. Jésus nous dit: « Personne n'a de plus grand amour que celui qui livre sa vie pour ses amis. "
(1 Jn.15,13) Il ira jusqu'à la Croix pour manifester la surabondance d'amour de Dieu pour nous. Jésus nous a engendré dans sa prédication, il nous fait naître à la vie nouvelle dans l'Esprit à la Croix. Nous y sommes baptisés dans le feu et l'Esprit. L'Église est manifestée à la Pentecôte; ce même Esprit qui a mû la Tête, meut aujourd'hui les membres. « Le Fils et le Saint Esprit - nous dit saint Cyrille - sont les deux mains avec lesquelles Dieu le Père est en train de pétrir la pâte pour en faire l'Église. »

I. MARIE,MERE DE DIEU ET DE L’EGLISE

À la plénitude des Temps, le cours de l'Histoire va être bouleversé par le « oui » de Marie. Son « oui » à la volonté de Dieu rend possible au Verbe de Dieu, par la puissance du Saint-Esprit, d'assumer notre chair, notre nature humaine. Ainsi le Verbe s'est fait chair et Dieu a demeuré parmi nous. Dans la conception virginale du Christ, Marie n'est pas moins mère. En elle va grandir le Fils de Dieu, celui que l'on appellera Jésus, celui qui en sa personne est vrai Dieu et vrai homme, celui qui par son incarnation sauve le genre humain et dont toute la vie ne cesse d'accomplir l'Oeuvre du salut.

Le « oui » de Marie à l'Annonciation revêt toute sa force et son intensité au pied de la Croix, où là encore elle dit « oui » et offre son enfant bien-aimé au Père des Cieux.
Au pied de la Croix, comme l'avait annoncé la prophétie de Syméon2, son âme est transpercée d'un glaive de douleur. D'une manière mystique elle est unie à l'Oeuvre rédemptrice de son Fils pour le genre humain. Alors elle reçoit de Jésus lui-même sa nouvelle vocation, en la personne du disciple Jean, d'enfanter le Corps mystique: « Jésus [. . .] dit à sa mère: "Femme, voilà ton fils." Ensuite il dit au disciple: "Voilà ta mère." » (1 Jn.19,20ss).

Marie, Mère de l’Eglise
Marie est pour nous modèle de vie théologale. Avant de concevoir par l'Esprit Saint, elle a conçu dans la foi, elle a vécu et elle est demeu¬rée dans la fidélité de la foi, y compris dans les épreuves dont elle n'a pas été préservée. Grande était l'espérance qui l'animait, elle qui por¬tait en son coeur le désir du plein accomplissement de la mission de son Fils. Ce désir était l'expression en elle de la divine charité, cette même charité qui la faisait courir au-devant de sa cousine Élisabeth, qui l'a conduite à marcher fidèlement à la suite de son Fils jusqu'au pied de la Croix. Cette charité, fruit de l'Esprit Saint dont elle est l'Epouse, animera sa prière au Cénacle avec l'Église naissante, désirant et appe-lant la venue de l'Esprit sur tous ses membres. Marie aujourd'hui ne cesse de prier, d'intercéder, de visiter, d'éduquer les membres de l'Église, en particulier les plus pauvres et les plus désireux. « Marie - nous dit Bossuet - est mère de Dieu pour tout recevoir, mère des hommes pour tout accorder. »

Dans la charité qui l'anime, Marie aujourd'hui ne cesse de venir au devant de ses enfants qui l'invoquent. D'une manière toute particulière elle intervient auprès des membres les plus pauvres, ceux qui souffrent, y compris dans le combat spirituel. Elle vient les réconforter, jeter une lumière pour les éclairer quant aux causes de leurs maux ; elle vient repous¬ser l'antique serpent par sa présence, par sa prière, elle qui ne cesse d'évoquer leur défaite aux forces des ténèbres. En effet par son «oui » Marie, nouvelle Ève vient écraser la tête de l'antique serpent4. Jamais en sa vie terrestre, Marie ne succombera aux tentations et aux assauts du vénéneux serpent . L'humilité de Marie, son obéissance inconditionnelle à l'Esprit, sa simplicité, les vertus théologales en elle, ont été pour elle un bouclier sur lequel a été brisé l' Adversaire. L'adoration établit Marie dans le Creur de Dieu où elle demeure dans la fidélité.

« Marie [ . . . ] en la suivant, impossible de te perdre; en la priant, de te décourager; en pensant à elle, d'errer. Ta main dans la sienne, tu ne tomberas pas; sous sa protection, tu ne craindras pas; sous sa conduite, tu ne connaîtras pas la fatigue; avec son appui, tu atteins le but. » ( S. Bernard, A la louange de la Vierge Marie, Homélie II § 17. Traduction révisée par l'auteur.) Dans le combat spirituel, dans les tentations, les épreuves, nous pouvons trouver réconfort auprès de Marie, elle qui comme le chante le Cantique des cantiques « [...] est celle qui surgit [...] redoutable comme des bataillons ». Dans le combat nous pouvons nous tourner vers la source du salut, Jésus qui nous donne tous les remèdes de vie ; nous pouvons aussi nous appuyer sur cette solidarité qui anime toute l'Église dans la charité, la communion des saints: l'Église visible, c'est-à-dire ceux qui sont encore en marche, unis à tout ceux qui sont déjà dans la gloire. L'Église glorieuse, c'est la victoire du Christ dans le coeur des saints. Parmi eux préside la Reine des Cieux, Marie toute belle et immaculée. Par elle nous pouvons obtenir la victoire dans nos combats spirituels quand nous l'invoquons. (. « Si vous l'invoquez [la Vierge Marie] lorsque vous êtes tentés, cette bonne Mère si pleine de tendresse viendra tout de suite à votre secours », S. Curé d'Ars.

Au-delà de nos besoins, de nos combats spirituels, il est bon que nous ayons pour Marie la gratitude des enfants à l'égard d'une mère aimante. Ne redoutons pas d'être de véritables enfants auprès d'elle et dans notre relation à elle, ainsi elle nous aidera à aller de l'avant et à surmonter bien des obstacles. Nous pouvons l'invoquer de multiples manières, parmi elles la prière du Rosaire (Par le Rosaire, l'esprit de Marie se répand sur ses enfants. Par lui, l'Eglise rem-porte contre les puissances des ténèbres de continuels triomphes », S. Pie X. Bénédiction du Rosaire pour une prise d'habit: « Accorde à ce rosaire un tel pou¬voir de l'Esprit Saint que celui qui le portera et par lui te priera persévère dans la vie sainte [. . .] qu'il soit en ce monde libéré de tout ennemi visible et invisible, tou¬jours et partout [...]. ~'il mérite d'être présenté à toi par la bienheureuse Vierge Marie elle-même, la Mère de ton Fils notre Seigneur est à encourager pour sa simplicité et aussi pour sa grandeur dans les mystères qu'il nous invite ter. « Il n'y a pas un petit enfant qui en bégayant l’Ave Maria, ne la loue ; il n'y a guère de pécheurs qui, en leur endurcissement même, n'aient en elle quelque étincelle de confiance; il n'y a pas même le diable dans les enfers qui, en la craignant, ne la respecte. » (S. Louis Marie Grignion de Montfort, Traité de la vraie Dévotion à la Sainte Vierge. d. Les Traditions françaises, Tourcoing, 1947, p. 5 (introduction).

CONCLUSION

1. Avoir un bel hygiène de vie
Le sport, la détente (art, lecture, cinéma, etc.) la relaxation, les diver-tissements font partie de l'hygiène de vie. Ils doivent être pris en compte et faire partie de ma vie, mais ils ne peuvent pas m'absorber totalement, ils ne peuvent pas être ce qui finalise ma vie. Nous devons apprendre à vivre avec notre corps et à prendre soin de lui, sans pour autant qu'il devienne une idole. Prendre soin de notre corps, cela se fait par les soins que l'on peut lui apporter, ainsi que par une saine nourriture, la régularité dans le sommeil dont nous avons besoin, ainsi que par la détente et le sport, apprendre à respirer et à évacuer toute forme de stress. L'hygiène de vie, c'est apprendre à habiter son corps, à habiter ses sens, à assumer son corps, à l'aimer et à le respecter. L'hygiène de vie, c'est faire appel à la médecine, dès que notre corps le nécessite. Mal vivre avec son corps, souvent cela favorisera la fébrilité, les sensations de mal-être et le développement de l'imaginaire. Les différents états qui pourraient en découler, nous rendent plus faibles dans les différents combats que nous avons à livrer dans notre vie. L'hygiène de vie consiste aussi pour nous à donner une place au quotidien au travail des mains. Le travail est une réalité noble qui sou¬vent peut nous permettre de développer de nouvelles qualités dont par exemple des qualités d'art culinaire, ou encore de peintre, de musicien, d'artisan, etc.

2. L’Ascèse
De manière à vivre sainement l’ascèse, nous prendrons soin autant que possible d’évaluer, auprès d’un Père spirituel, nos pratiques ascétiques et d’en estimer les bienfaits ou les dangers.
a. Prières et veilles
Le Seigneur Jésus dans son enseignement nous invite non seule ment à la prière, mais aussi à prier dans les veilles: « Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation. » La prière nocturne est une grande grâce pour ceux qui peuvent la vivre, même occasionnellement. Dans la foi elle donne cette profonde conviction d'être en communion avec tous les hommes, de porter dans la prière ceux qui vivent dans ténèbres loin de Dieu, comme de prier pour ceux qui vivent dans nuit de l'épreuve, du doute, de la tentation.

b. Le jeûne qui plaît à Dieu
Le jeûne à la suite du Christ, dans l'esprit évangélique, dépasse le cadre de la simple abstinence et maîtrise de soi à l'égard des aliments. Le jeûne ne peut être au détriment de la santé et de l'intégrité de la personne. Dans l'ascèse chrétienne, le jeûne est un moyen qui contribue à lutter et à se défaire des anciennes habitudes, des anciennes dépendances. Ainsi on peut jeûner de média, de choses inutiles et secondaires afin de retrouver le sens de ce qui est premier dans notre existence et qui seul peut rendre heureux. Ainsi le jeûne devient chemin de libération et salutaire. Le jeûne chrétien est élevé au plus haut des cieux en étant vécu dans la prière et l'aumône. On y apprend à se libé-rer de ses esclavages, à se retrouver, tout en se tournant vers Dieu et les autres. C'est l'amour qui donne son sens et son souffle à l'ascèse chrétienne qui permet à l'enfant de Dieu de vivre dans la tempérance, d'être donné tel un pain pour ses frères et soeurs et de devenir artisan de paix et de justice.

c. L’aumône
Dans l'ascèse chrétienne, avec la prière on réapprend à se tourner vers Dieu, avec le jeûne à se libérer des idoles, à se retrouver et se tourner vers les autres. L'aumône vient compléter ce grand travail sur nous-mêmes en nous apprenant à sortir de nos égoïsmes par le don de nous-mêmes et en donnant aux autres ce qui leur est indispensable pour vivre. Le jeûne et l'aumône nous aident à voir tout le superflu dans notre vie. Celui-ci nous encombre, nous freine dans notre course vers les réalités d'En-haut et devient, lorsqu'on s'y attache, injustice et vol. L'aumône, dans l'esprit évangélique, se vit dans la charité et la gratuité. « Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert à riens. »

3. La nourriture
a. La Parole de Dieu
La première des nourritures est la Parole de Dieu. (Mt.4,4) Lire la Bible en enfant de Dieu, dans la foi, c'est accueillir la Parole telle une semence dans la terre. (3. Mt 13, 3-8.18-23.) Nous devons, par toute notre vie et par un immense désir, oeuvrer afin que notre coeur soit une bonne terre. La Parole de Dieu, c'est Dieu qui se révèle à nous, qui nous enseigne, qui nous montre le chemin (. Ps 119 (118), 9.105 « Comment, jeune, garder pur son chemin? En observant ta parole [...] Lampe pour mes pieds, ta parole, et lumière pour ma route!  et qui nous révèle à nous-mêmes qui nous sommes. La Parole de Dieu, c'est Dieu qui agit en notre vie ; Elle est créatrice, Elle fait ce qu'elle dit pour autant que nous l'accueillions et la laissions agir en nous. Elle est une nourriture qui fait croître la foi dans le baptisé; et la connaissance plus intime de Dieu qu'Elle transmet attise notre amour et fait naître en nos coeurs l'amitié divine, don de Dieu. La cohérence de notre amour pour Dieu nous invite à écouter la Parole et à la mettre en pratique, (Lc 6,46-48.) Ainsi la Parole peut produire en nous tous ses fruits ; et par notre manière d'être et de vivre nous annonçons la Bonne Nouvelle. La Parole de Dieu devient une force et un bouclier dans l’adversité.

b. L’Eucharistie
L'Eucharistie comme sacrement nous fait passer du visible à l'invisible, du signifiant au signifié, du sacrement au mystère. Dans l'Eucharistie nous recevons le Pain de Vie, et par Lui nous communions à la nature même de Dieu. « Ma chair est une vraie nourriture, et mon sang est une vraie boisson. Celui qui consomme ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. (Jn 6, 55-56.) Les baptisés sont appelés à approcher de la Table sainte pour com¬munier aux saints Mystères et recevoir la divine nourriture. (« Je ne vous ai encore point parlé du soleil des exercices spirituels, qui est le très saint, sacré et très souverain Sacrifice et Sacrement de la messe, centre de la religion chrétienne, ca:ur de la dévotion, âme de la charité divine, et par lequel Dieu s'appliquant réellement à nous, nous communique magnifiquement ses grâces et faveurs », S. François de Sales à Mme de Chantal, en 1608 (A. XXI, 153).) Celle-ci fait croître et nourrit la charité divine dans le coeur des enfants de Dieu. Les baptisés se disposent par le désir à recevoir le Corps et le Sang du Christ. Par le désir ils dilatent leur coeur pour accueillir ce si grand bienfait. Ils s'y préparent encore par l'accueil régulier du sacrement de réconciliation. Quant à ceux qui sont empêchés de communier sacra¬mentellement, ils pourront recevoir tous les bienfaits de l'Eucharistie par une intense communion spirituelle animée par le désir.

La communion eucharistique produit de grands bienfaits: elle intensifie la charité dans le coeur, elle inonde de grâce et de bénédiction l'âme de celui qui l'accueille en vérité, elle intensifie l'union de l'âme avec le Bien-Aimé, elle fortifie, elle valorise l'enfant de Dieu pour qui le Seigneur a donné sa vie, elle purifie le coeur des péchés véniels. Cf. Catéchisme de l'Église catholique § 1393 et 1395.

c. L’obéissance
Par l'obéissance il communie à la sagesse de Dieu. L'obéissance fait vivre le croyant dans des certitudes, alors il n'est plus laissé à lui-même, il ne vit plus au gré des « vents », des opinions et des préjugés, il échappe à sa volonté propre, il entre dans une écoute, celle de Celui qui dans son amour veut notre bien.
Par l'obéissance nous vivons de l'espérance qui est désir, qui est tension vers. . . L'espérance nous fait tendre vers les réalités d'En-haut que l'amour nous fait déjà anticiper et goûter. « Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. » (Rrn 8, 14.) L'obéissance à la volonté du Père qui est communion à la sagesse divine, répand en l'âme le don qu'est le Saint-Esprit. (Ac 5, 32: " Nous sommes témoins de ces événements, nous et l'Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. »)Elle fait vivre le baptisé sous le souffle de l'Esprit . L'espérance que fait grandir l'obéissance contribue à la divinisation de la personne, elle sanctifie, (1 P 1,22-23.) elle rend pur comme l'or dans la four-naise. « Bien-aimés, maintenant nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. Nous savons que, s'il vient à se manifester, nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons comme Il est. Et quiconque a cette espérance en Lui se purifie, comme Celui-là est pur . »

Dans le combat spirituel l'espérance, qui nous fait tendre vers les réalités d'En-haut, intensifie la vie de communion avec le Très-Haut. Elle est une grande force qui permet d'échapper aux tentations que suggère l'Ennemi. L'espérance, qui fait vivre de la miséricorde, permet d'échapper à la tristesse et au désespoir dans lesquels l'Adversaire veut nous enfermer. Par l'obéissance et l'espérance nous pouvons lutter contre l'angoisse qui nous replie sur nous-mêmes. Elles permettent de lutter contre la peur de la mort et l'aiguillon de l'orgueil qui cherche toujours à nous faire accomplir notre volonté propre.

4. Sacrement de Réconciliation
Le sacrement de la Réconciliation est source de libération et de guérison. À chaque fois que nous le recevons nous sommes en présence du Christ Juge, juste, bon et miséricordieux. Dans ce sacrement nous choisissons la vie plutôt que la mort en nous immergeant dans la miséricorde de Dieu. Qui reçoit ce sacrement dans la foi et le repentir de ses péchés est sanctifié par la grâce de Dieu, purifié il est renouvelé dans la charité divine qui efface une multitude de péchés. « Le sacrement de la réconciliation avec Dieu apporte une véritable "résurrection spirituelle", une restitution de la dignité et des biens de la vie des enfants de Dieu dont le plus précieux est l'amitié de Dieu. » Dans sa Providence le Seigneur a donné le sacrement des malades ou onction des malades, comme véritable secours pour tous les baptisés éprouvés par la vieillesse ou la maladie grave, et encore pour préparer ceux qui vont vivre Pâques, passage de ce monde à la vie éternelle. Ceux qui reçoivent ce sacrement sont unis au Christ, à sa Passion et reçoivent de lui tous ses bienfaits. En ce sacrement le Christ réconforte, fortifie, sanctifie, il donne sa paix, et quand cela est bon il accorde la guérisons. Par ce sacrement il dispose aussi à vivre une « bonne mort ». Il donne l'espérance qui nous fait nous exprimer comme Thérèse de l'Enfant Jésus: « Je ne meurs pas, j'entre dans la Vie. » La grâce accueillie de ce sacrement fortifie et libère des suggestions du Diable, suggestions de découragement et d'angoisse devant la maladie et la mort.

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